TMX: au tour du Fonds de solidarité d'exiger des garanties

Publié le 28/11/2011 à 17:58, mis à jour le 28/11/2011 à 17:59

TMX: au tour du Fonds de solidarité d'exiger des garanties

Publié le 28/11/2011 à 17:58, mis à jour le 28/11/2011 à 17:59

Par La Presse Canadienne

Le Fonds de solidarité FTQ souhaiterait que le consortium Maple, dont il fait pourtant partie, prenne des engagements plus fermes sur la pérennité de la Bourse de Montréal.

Maple, composé de plusieurs des grandes institutions financières du pays, y compris la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale (TSX:NA), propose d'acquérir pour 3,8 milliards $ le Groupe TMX (TSX:X), propriétaire entre autres des Bourses de Toronto et de Montréal.La semaine dernière, lors des audiences publiques organisées par l'Autorité des marchés financiers, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) et l'ancien premier ministre Jacques Parizeau ont pressé l'organisme réglementaire d'imposer des conditions plus strictes à Maple quant à la place de Montréal.

Lundi, le pdg du Fonds FTQ, Yvon Bolduc, s'est montré sympathique à ces demandes.

"Plus il y aura d'engagements pour le futur de Montréal dans ce secteur-là, plus on va être contents, c'est certain", a-t-il déclaré après avoir prononcé un discours à la tribune du Cercle canadien de Montréal.

Depuis 1999, la Bourse de Montréal a l'exclusivité du commerce des produits dérivés au Canada. La semaine dernière, le président de la CCMM, Michel Leblanc, a exprimé la crainte qu'une Bourse de dérivés apparaisse à Toronto d'ici quelques années.

Malgré tout, le Fonds FTQ ne compte pas exiger que Maple empêche formellement au Groupe TMX de développer ce créneau dans la Ville Reine.

"On ne peut pas savoir ce qui va se passer dans cinq ou 10 ans, a commenté M. Bolduc. Mais l'intention, c'est que Montréal garde sa place, continue sa croissance et prenne même plus de place à l'échelle mondiale. (...) On ne demande pas de faveur. On demande simplement de faire en sorte de faire croître cette expertise-là et d'en faire bénéficier l'ensemble du Groupe TMX."

Il reste qu'une certaine confusion semble s'être installée dans ce dossier délicat. Yvon Bolduc a ainsi assuré lundi que les autres membres de Maple étaient "d'accord" avec des engagements plus fermes au sujet de Montréal.

Or, la Banque Nationale et la Caisse de dépôt ont soutenu la semaine dernière que ceux déjà pris étaient amplement suffisants. Maple promet que la Bourse de Montréal restera le centre principal des produits dérivés au Canada, sans toutefois exclure une expansion à l'extérieur du Québec.

M. Bolduc a tenu à préciser lundi que "la principale raison" pour laquelle le Fonds FTQ a accepté d'investir dans Maple était de "protéger ce que Montréal a fait et a comme potentiel, ici comme sur le plan mondial".

"On en a fait une condition importante de notre investissement", a-t-il insisté.

Si la transaction va de l'avant, le Fonds FTQ détiendra 2,7 pour cent des actions de TMX, alors que la Caisse de dépôt en possédera 6,9 pour cent, la Banque Nationale 6,1 pour cent et Desjardins, 2,8 pour cent.

Plus tard cette semaine, ce sera au tour de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario de tenir des audiences publiques sur la transaction proposée. Suivront ensuite les organismes réglementaires de la Colombie-Britannique, où se trouve la Bourse de croissance TSX, et de l'Alberta, où TMX exploite la Natural Gas Exchange.

Chaque province jouit d'un droit de veto sur la transaction.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.