René Vézina : Sabia n'est pas la bonne personne

Publié le 16/03/2009 à 00:00

René Vézina : Sabia n'est pas la bonne personne

Publié le 16/03/2009 à 00:00

Ce faisant, ils détournent le débat de la réelle question, fondamentale : dans les circonstances, est-il le dirigeant souhaité ? Sur la base de ses accomplissements récents, la réponse est claire : non.

La Caisse de dépôt est amochée et son personnel est en train de se démoraliser. Or, l'année en cours sera cruciale parce qu'il faudra regagner le terrain perdu, et c'est possible. Elle a donc besoin 1) d'un leader capable de faire preuve de vision tout en galvanisant les troupes et 2 ) d'un gestionnaire de pointe rompu aux finances.

Michael Sabia n'a démontré ni une ni l'autre de ces aptitudes.

1) En six ans à la tête de BCE, il n'a jamais montré des talents de rassembleur, bien au contraire. Même si l'entreprise dont il a hérité prenait déjà l'eau, il n'a pas été en mesure de la redresser. Il fallait la reconfigurer et il a peut-être essayé mais ça n'a pas marché. Les annonces de suppressions de personnel (rappelez-vous la mise à pied de 2 500 cadres, par exemple) ont ébranlé les gens. Connu comme un dirigeant cérébral, Michael Sabia se qualifie mal comme leader.

2) Au moins, si on lui reconnaissait des talents comme génie de la finance ! La Caisse a besoin de revenir sur sa mission fondamentale qui est de gérer les avoirs des déposants en les faisant fructifier sans risques excessifs. Il va donc falloir revoir la stratégie de placement. Je veux bien qu'il soit entouré d'une équipe compétente mais il devra être en mesure de la motiver... ce qui nous ramène au point 1).

Le gouvernement Charest se retrouve avec cette patate chaude parce qu'il a précisément bloqué la nomination de Jean-Guy Desjardins l'an dernier pour des raisons bassement politiques. Il est de nouveau en train de s'empêtrer. Tant pis pour lui, mais dommage pour nous.

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