Radié pour avoir volé sa mère... et sa belle-famille

Publié le 16/02/2012 à 11:08, mis à jour le 16/02/2012 à 14:29

Radié pour avoir volé sa mère... et sa belle-famille

Publié le 16/02/2012 à 11:08, mis à jour le 16/02/2012 à 14:29

Un conseiller en sécurité financière de la London Life qui a fraudé sa mère et sa belle-famille est radié de façon permanente.

Mark Adrian, qui exerçait ses activités dans la région de Montréal, plaide coupable aux accusations voulant qu'il se soit approprié à des fins personnelles plus de 360 000 $ que deux clients lui avaient confiés. Le jugement du comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière (CSF) révèle également que Mark Adrian s'est aussi approprié plus de 300 000 $ que lui avait confiés sa mère Madeleine Marien Roy, utilisant une procuration générale qu'elle avait signée en sa faveur.

Ainsi, en 1997, Mark Adrian se voit confier la gestion des fonds de 415 000 $ de la succession d'Andrew Hamilton. Ce dernier semble être l'arrière-grand-père de l'épouse du conseiller radié, Kelly Ramer, d'après le jugement.

Selon les documents judiciaires, dès 1997, Mark Adrian met en place un stratagème en vertu duquel il transfère de l'argent de la succession de feu Andrew Hamilton au compte de sa fille, Agnès Hamilton Ramer, à la Banque Impériale de Commerce et ensuite à son compte personnel.

« Il utilisait des formulaires de retrait et des chèques déjà signés en blanc par Agnès Hamilton Ramer qui était alors âgée de 84 ans. Il avait faussement représenté à Ramer qu'il avait besoin de ces formulaires et chèques signés en blanc parce que des placements venaient à maturité et qu'ils devaient être réinvestis. Il s'est aussi approprié des sommes d'argent appartenant personnellement à Agnès Hamilton Ramer », apprend-on dans le jugement.

En mars 2002, Agnès Hamilton Ramer, bénéficiaire d'une partie des revenus de la succession, rend l'âme à son tour. Mark Adrian continue de gérer les fonds de la succession de cette dernière. Les bénéficiaires de cette succession sont Roy Ramer, le père décédé de son épouse, et Louise Ramer Borthwick, qui semble être la tante de son épouse.

En août 2007, Mark Adrian admet à la tante de son épouse, Louise Ramer Borthwick, qu'il s'était approprié des sommes appartenant à sa mère et à son grand-père. Le 19 décembre 2007, il signe en sa faveur un billet lui promettant de lui remettre 275 157 $. Il en signe aussi un de 140 115 $ en faveur de Lee Ramer, son beau-frère, le fils de l'héritier d'Agnès Hamilton Ramer.

Mark Adrian, qui fait faillite en 2009, n'a remboursé qu'une très petite partie des ces sommes. Il travaille aujourd'hui à temps partiel dans le domaine de la construction et a gagné 15 000 $ en 2010. Devant le comité de discipline, l'ex-conseiller a admis le caractère illicite de son comportement et la vulnérabilité de ses victimes. Il a attribué sa faute au fait qu'il avait dû aider son père qui souffrait d'un problème d'alcoolisme.

« Une restitution partielle des sommes appropriées n'excuse en rien les fautes commises, le remords non plus d'autant plus que les fautes de l'intimé ont été commises sur une longue période. L'intimé ne bénéficie d'aucun facteur atténuant acceptable », mentionne le comité de discipline dans le jugement.

En plus de la radiation permanente, le comité de discipline ordonne à Mark Adrian de rembourser 275 157 $ à Louise Borthwick Ramer, 140 115 $ à Lee Ramer et 314 010 $ à sa mère, Madeleine Marien Roy. Il est aussi condamné au paiement des déboursés.

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