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Le consortium canadien qui cherche à acquérir le Groupe TMX (TSX:X) a officiellement lancé lundi son offre publique d'achat hostile de 3,7 milliards $, estimant qu'elle constituait une meilleure occasion de croissance que le projet de fusion avec le groupe London Stock Exchange (LSE).
Luc Bertrand, porte-parole de Maple et vice-président du conseil de Banque Nationale Groupe financier (TSX:NA), a souligné que le Groupe TMX était un leader mondial de l'admission en bourse des entreprises de l'industrie des ressources.
Il a en outre vanté la force de la Bourse de croissance TSXV pour les sociétés à faible capitalisation.
"Notre vision chez Maple est de bâtir sur ces forces plutôt que de consolider les faiblesses de LSE", a-t-il déclaré.
Maple a fait son annonce alors que le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, prolongeait l'examen du projet d'union TMX-LSE entrepris il y a 45 jours en vertu des dispositions de la Loi sur Investissement Canada. Cet examen devait prendre fin lundi.
M. Paradis, qui a pris la direction de l'Industrie le 18 mai, à la suite des récentes élections fédérales, s'est prévalu d'une option lui permettant de se pencher sur l'entente pendant 30 jours de plus, afin de déterminer si elle profitera au Canada et si elle devrait être autorisée.
Pour que Maple puisse aller de l'avant, les actionnaires du Groupe TMX devront se prononcer contre le projet de fusion avec LSE lors d'une assemblée prévue le 30 juin.
Maple propose d'acquérir 70 pour cent des actions en circulation du Groupe TMX, à raison de 48 $ chacune.
La fusion projetée entre les groupes TMX et LSE, dans le cadre d'une transaction de 3 milliards $ US, verrait les actionnaires de TMX recevoir 2,9963 actions de la nouvelle compagnie en échange de chaque action de TMX, ce qui leur vaudrait une participation d'approximativement 45 pour cent dans la nouvelle entité boursière.
Lundi, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, a réagi à l'annonce faite par Maple.
"On veut s'assurer que les marchés canadiens conservent leur efficacité, que les entreprises d'ici aient un accès facile aux capitaux nécessaires pour assurer leur croissance et que les activités de la Bourse de Montréal soient maintenues et bonifiées, et que les activités liées aux produits dérivés et à la compensation soient menées à Montréal", a indiqué son attachée de presse.
Maple, groupe constitué de plusieurs des principaux joueurs du secteur canadien des finances, a fait part il y a déjà quelque temps de son intérêt pour le Groupe TMX, qui exploite la Bourse de Toronto et d'autres places boursières dont celle de Montréal.
Néanmoins, le conseil du Groupe TMX a rejeté l'offre, estimant qu'elle présentait trop d'incertitudes.
Xavier Rolet, chef de la direction du groupe LSE, a qualifié d'"écran de fumée" l'offre faite par Maple.
"S'ils parviennent à réaliser leur nouvelle structure compliquée, les actionnaires verront la valeur de leurs actions être diluée de 48 $ à 33 $ en espèces", a-t-il dit.
Dimanche, Maple a annoncé que le Mouvement Desjardins, Marchés financiers Dundee, GMP Capital et la Financière Manuvie avaient accepté de devenir investisseurs relativement à son offre visant l'acquisition du Groupe TMX.
Le groupe incluait déjà l'Alberta Investment Management Corporation, la Caisse de dépôt et placement du Québec, l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, CIBC Marchés mondiaux, Banque Nationale Groupe financier, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario (Teachers), Capital Scotia et Valeurs TD.
À la Bourse de Toronto, lundi, les actions du Groupe TMX ont clôturé à 44,19 $, en hausse de 39 cents, soit un peu moins de 1 pour cent, par rapport à leur précédent cours de clôture.
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