Luc Bertrand ne voit pas l'avantage d'un groupe international

Publié le 16/05/2011 à 14:11, mis à jour le 16/05/2011 à 15:54

Luc Bertrand ne voit pas l'avantage d'un groupe international

Publié le 16/05/2011 à 14:11, mis à jour le 16/05/2011 à 15:54

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

La Bourse de Toronto n'a pas avantage à se retrouver dans un groupe international, contrairement à ce que pensent ceux en faveur du regroupement des bourses de Londres et Toronto, pense l'ancien pdg de la bourse de Montréal Luc Bertrand.

Les partisans de l'acquisition du Groupe TMX par le London Stock Exchange Group (LSE) invoquaient notamment les avantages d'une telle institution boursière internationale qui s'imposerait dans le secteur des ressources naturelles et de l'énergie.

Mais « le discours voulant que cela augmenterait la liquidité des titres canadiens est un faux argumentaire », a invoqué le vice-président du conseil de Banque Nationale Groupe Financier, alors qu'il s'exprimait au nom de Maple Group Acquisition aujourd'hui.

À son avis, un regroupement des deux bourses n'augmenterait pas le nombre d'actions canadiennes transigées en Europe. Il cite en exemple le cas de NYSE Euronext, qui n'a pas eu cet effet pour les titres américains échangés en Europe et vice-versa.

Il y a surtout un danger de voir les compagnies canadiennes migrer vers le système d'inscription londonien, a-t-il précisé lors d'une conférence téléphonique avec les journalistes.

Mais l'ancien président-directeur général de la Bourse de Montréal n'exclut pas que le Canada suive la tendance internationale vers la consolidation des marchés boursiers.

Avant d'y arriver, il privilégie la mise en place d'une organisation intégrant à la verticale tous les services des bourses de Toronto (actions) et de Montréal (produits dérivés), du Groupe Alpha (systèmes alternatifs de négociation) et de CDS (chambre de compensation pour les actions).

« Cette nouvelle structure nous permettra de considérer d'autres options ailleurs dans le monde » de dire M. Bertrand.

Ce modèle en silo est déjà utilisé pour les marchés de Hong Kong et de l'Australie, insiste M. Bertrand, où les actions des compagnies exploitant ces bourses s'échangent avec un ratio coût/bénéfice plus élevé.

Quant au fait de posséder une présence forte dans le secteur des ressources naturelles, Toronto a déjà fait une percée en la matière ces dernières années. Sans Londres, insiste M. Bertrand.

Les banques et investisseurs institutionnels cherchent aussi à garder un marché fort et compétitif au Canada. « Nous sommes tout juste au nord d'un important marché pour les actions et très bien organisé, a souligné M. Bertrand en faisant référence à la Bourse de New York et de la Bourse électronique Nasdaq. Il y a beaucoup de concurrence et elle est agressive. »

D'ailleurs, il y a un grand nombre de compagnies canadiennes dont les titres sont davantage échangés à New York qu'à Toronto, remarque M. Bertrand. Lors des 12 derniers mois, cela a été le cas notamment pour Potash Corp (80 %), Barrick Gold (65%) et Research in Motion (80 %).

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