TMX : premières réactions mitigées

Publié le 16/05/2011 à 11:37, mis à jour le 16/05/2011 à 11:41

TMX : premières réactions mitigées

Publié le 16/05/2011 à 11:37, mis à jour le 16/05/2011 à 11:41

[Photo : Bloomberg]

Quelques heures après le dépôt de l'offre de Maple Groupe Acquisition, l'industrie financière réagit de façon somme toute tiède à la nouvelle.

Certains voient l'offre comme un retour vers une époque où les marchés boursiers étaient contrôlés par un cartel des institutions financières canadiennes.

« Je sais que ça donne l'impression qu'ils font cela afin de préserver le Groupe TMX pour le Canada, mais c'est rétrograde par rapport à ce qu'on pourrait créer en participant à quelque chose de plus large », a déclaré Thomas Caldwell, un important actionnaire du TMX, en entrevue à la Presse canadienne.

Si la fusion du TMX avec Alpha Group et Services de dépôt et de compensation CDS « fait du sens », selon Thomas Caldwell, il dit craindre le fait que le TMX ait des propriétaires « plus soucieux de réduire leurs frais de négociation que de faire des profits ».

John Stephenson, gestionnaire chez First Asset Funds, croit pour sa part que le TMX rejettera cette offre et poursuivra la fusion prévue avec Londres : « Je crois qu'ils voient cette offre comme un irritant. Une chose est certaine, c'est que les jours des petites bourses régionales sont comptés ».

Les observateurs qui sont en faveur de l'offre, soulignent qu'une telle transaction réduirait les pertes d'emplois et éliminerait les craintes éprouvées par plusieurs personnes en ce qui a trait à la dominance étrangère.

« Vous voyez un système financier canadien très confiance qui fait une offre pour acheter le TMX, le fusionner avec Alpha et s'attarder à des opportunités à l'international », a indiqué John O'Connell, chef de la direction de Davis-Rea investment management en ajoutant que le Maple Group pourrait choisir de se joindre à des partenaires dans les pays émergents comme Hong Kong et l'Inde.

Il ne s'inquiète d'ailleurs pas du fait que les banques canadiennes aient beaucoup de pouvoir dans cette offre puisque ces mêmes institutions financières ont déjà beaucoup d'influence sur les marchés financiers canadiens : « Je ne vois pas la différence que ça ferait dans le paysage canadien. »

D'autres, comme Alison Crosthwait, directrice de la recherche sur les échanges mondiaux chez Instinet, un courtier institutionnel, craignent beaucoup l'influence que donnerait cette transaction aux banques sur le TMX.

« Je sais que les banques veulent garder un contrôle sur le TMX, mais elles auront beaucoup de travail à faire pour prouver qu'elles peuvent apporter autant de valeur aux actionnaires que l'offre du LSE, ajoute-t-elle. De plus, je crains que le TMX n'évolue pas aussi rapidement sous l'égide des banques qu'il ne l'aurait fait en travaillant dans un contexte concurrentiel avec le LES.»

Le ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, a quant à lui accueilli favorablement l'offre de Maple Group puisqu'il craignait de laisser le TMX à des mains étrangères : « Je crois qu'ils sont des patriotes canadiens et qu'ils reconnaissent l'importance de l'industrie financière dans l'avenir du Canada. »

Jim Flaherty, le ministre fédéral des Finances, a avoué avoir pris connaissance de l'offre, mais n'a pas souhaité faire de commentaires.

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