Même si ses profits nets ont reculé à son quatrième trimestre, la Banque Laurentienne (TSX:LB) a haussé mercredi son dividende pour la troisième fois en un an.

Le paiement trimestriel augmentera de trois cents à la fin du mois pour atteindre 45 cents par action.

Il faut dire que l'institution montréalaise verse moins de 40 pour cent de ses profits à ses actionnaires, alors que son objectif est de leur remettre entre 40 et 50 pour cent du total.

Au cours de la période de trois mois qui a pris fin le 31 octobre, la banque a enregistré un bénéfice net de 28,6 millions $ (1,06 $ par action), en baisse de 12 pour cent par rapport aux 32,5 millions $ (1,24 $ par action) dégagés pendant le trimestre correspondant de l'an dernier.

Les résultats ont souffert de frais de 8,2 millions $ découlant de récentes transactions effectuées dans le secteur des valeurs mobilières. En excluant ces éléments, le bénéfice par action atteint 1,31 $ alors que les analystes financiers prévoyaient en moyenne 1,20 $.

Les revenus trimestriels ont reculé de 1,9 pour cent pour s'établir à 187,4 millions $.

"La forte croissance des prêts et des dépôts n'a pas contrebalancé complètement la diminution des marges d'intérêt", a expliqué la Banque Laurentienne dans un communiqué. Cette baisse, a-t-elle ajouté, s'explique notamment par la "vive concurrence" qui exerce des pressions sur la tarification, et par l'"aplatissement de la courbe de rendement".

Ce contexte difficile a fait en sorte que l'institution n'a pas atteint l'objectif qu'elle s'était fixé de faire croître de plus de cinq pour cent son chiffre d'affaires au cours de l'exercice qui vient de prendre fin. La progression s'est limitée à deux pour cent.

La banque a toutefois réussi à respecter sa cible de rentabilité. Les profits nets de l'exercice se sont chiffrés à 127,5 millions $ (4,81 $ par action), en hausse de quatre pour cent.

"Nous avons réussi à améliorer nos résultats pour le septième exercice d'affilée et avons atteint un nouveau record de rentabilité, malgré une conjoncture difficile pour les services bancaires de détail", a déclaré mercredi le grand patron de la Laurentienne, Réjean Robitaille.

À propos de l'exercice qui a débuté au début novembre, le dirigeant se montre prudent.

"Nous nous attendons à ce que l'incertitude dans l'économie canadienne et l'instabilité financière mondiale persistent, a-t-il déclaré au cours d'une téléconférence. Cependant, la croissance de notre chiffre d'affaires devrait s'accélérer, puisque les pressions sur les marges devraient être compensées en partie par une hausse des autres revenus. Nous anticipons que la croissance des prêts et des dépôts sera aussi forte qu'elle l'a été en 2011."

L'action de la Banque Laurentienne a bondi de trois pour cent mercredi pour clôturer à 44,88 $, à la Bourse de Toronto.