La Banque Nationale élimine 300 postes et «une dizaine» de vice-présidents

Publié le 01/11/2012 à 13:44, mis à jour le 01/11/2012 à 15:01

La Banque Nationale élimine 300 postes et «une dizaine» de vice-présidents

Publié le 01/11/2012 à 13:44, mis à jour le 01/11/2012 à 15:01

Photo Bloomberg

La Banque Nationale du Canada élimine 300 postes et se sépare d’une dizaine de hauts dirigeants, a appris Les Affaires.

Parmi les gestionnaires remerciés figurent Pat Minicucci, premier vice-président pour les activités de détail hors Québec, André Mondor, premier vice-président, Investissement et Planification de la retraite, et Richard Rousseau, premier vice-président et directeur général des services aux particuliers à la Financière Banque Nationale.

«Ils m’ont dit ça vendredi, mais ils l’ont annoncé hier (31 octobre), dit Pat Minicucci, joint par Les Affaires. Pour moi c’est une surprise totale. Quand je suis revenu à la Banque en 2010, c’était pour la promouvoir hors Québec, augmenter sa présence… En deux ans, on a inauguré huit succursales. Alors je pensais que ça allait bien...»

Ces abolitions de postes surviennent «dans le cours normal des activités», assure le porte-parole de la Banque Nationale, Claude Breton. «On cherche à optimiser notre structure.» Il assure que l’institution financière n’apporte pas de changements particuliers à sa stratégie. «En ce moment, on réalloue les responsabilités à l’équipe existante.» Les coupes représentent à peu près 2 % de l’effectif de l’entreprise.

Même si elle en aboli 300, la Banque a tout de même 800 emplois à offrir, souligne le porte-parole. «Mais à côté, on a 300 postes définis dont on n’a plus besoin.» Certains employés attitrés à des tâches éliminées seront donc réaffectés, mais la direction n’a pas pu spécifier combien.

Gestionnaires «de niveau 3»

Claude Breton ajoute qu’aucun membre du «bureau de la présidence» n’est remercié. Cette instance regroupe les plus hauts dirigeants de la Banque Nationale, qui se rapportent directement au pdg Louis Vachon.

Par contre, plusieurs gestionnaires de niveau trois partent, dont Pat Minicucci. Selon lui, le ralentissement que vit présentement le Canada et le monde explique en grande partie ce «ménage». «Les circonstances économiques sont telles qu’il y a des enjeux plus importants, alors ils apportent une gestion serrée des dépenses, dit-il. Ils rationalisent, réorganisent à cet effet.»

L’un des vice-présidents subalternes de Pat Minicucci à Toronto, Jacques Nault, (service aux entreprises et aux PME hors Québec), a lui aussi perdu son emploi.

Pat Minicucci discute déjà avec un employeur éventuel, dit-il. «Le téléphone commence à sonner !» Avant de revenir à la Banque Nationale après 13 ans d’absence, il était premier vice-président de la Banque Scotia dans les Caraïbes, où il a développé les activités de l’institution financière.

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