Capital de risque : vague d'investissements à l'horizon

Publié le 18/05/2012 à 09:40, mis à jour le 18/05/2012 à 17:00

Capital de risque : vague d'investissements à l'horizon

Publié le 18/05/2012 à 09:40, mis à jour le 18/05/2012 à 17:00

Par Mathieu Lavallée

Chris Arsenault, associé directeur d'iNovia Capital et coprésident de la Conférence annuelle 2012 de l'Association canadienne du capital de risque et d'investissement. Photo : courtoisie, iNovia Capital

Les investissements en capital de risque ont eu beau reculer de 34 % au Canada lors du premier trimestre 2012, à 263 M$, Chris Arsenault ne s’en émeut pas.

Il ne s’alarme pas plus pour le Québec, où la chute a été de 63 %, à 54 M$, selon les données recueillies dans une étude préparée par Thomson Reuters et l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (CVCA).

En fait, l’associé directeur de iNovia Capital, une firme montréalaise de capital de risque, attend surtout une vague d’annonces lors des deux prochains trimestres.

« Le pipeline est déjà plein. Les fonds d’investissement avaient besoin de capitaux avant, mais les opportunités étaient déjà là », a-t-il raconté en entrevue téléphonique. « Là, on est en plein dedans ».

C’est que le repli enregistré au premier trimestre 2012 par rapport à celui de 2011 s’explique par ce besoin de récolter des liquidités. Dans le domaine du capital de risque, le temps que les firmes ne passent pas à investir, elles le passent à ramasser les fonds nécessaires, explique M. Arsenault.

Lors des derniers mois, plusieurs ententes pour capitaliser des fonds d’investissement ont été annoncées, a-t-il ajouté. Et la récolte a été bonne : les montants ramassés ont totalisé 742 M$ au Canada, soit plus du double que les deniers encaissés à la même période l’an dernier.

L’exemple de Teralys démontre bien le phénomène à son avis. Plusieurs observateurs ont critiqué ce fonds de plus de 700 M$ supporté par la Caisse de dépôt et placement, le Fonds de solidarité FTQ et Investissement Québec pour le peu d’investissements qu’ils ont effectués depuis leur création en 2009. Mais il leur fallait clôturer le montage financier des fonds composant leur portefeuille en premier, a plaidé M. Arsenault, et on devrait maintenant les voir passer à l’action.

Dès la semaine prochaine, les annonces vont commencer, indique-t-il. Notamment, la CVCA tiendra à Montréal son congrès annuel du 23 au 25 mai prochain. M. Arsenault est coprésident de cette édition de leur rendez-vous annuel.

D’autres événements de l’industrie, comme Accelerate Montreal 2012, vont aussi créer un contexte favorable selon lui.

D’ailleurs, il pense que Montréal peut se tailler une place de choix dans l’industrie financière en développant davantage le secteur des fonds privés d’investissement et du capital de risque, voire devenir un « centre névralgique du capital de risque ».

À la une

Bourse: Berkshire Hathaway est-elle encore une occasion d'achat?

Il y a 47 minutes | Denis Lalonde

BALADO. Que retenir du «Woodstock du capitalisme», soit l'assemblée annuelle de Berkshire Hathaway?

Occasion générationnelle dans les titres à revenu fixe

Il y a 47 minutes | Avantages

Les taux sont revenus à des niveaux historiquement attrayants.

Globocam veut réaliser le rêve de 30 employés annuellement

Mis à jour il y a 25 minutes | Catherine Charron

RHÉVEIL-MATIN. «Nos employés, c’est le poumon de l’économie».