Banques européennes : les tests de stress suscitent plusieurs questions

Publié le 27/07/2010 à 13:12

Banques européennes : les tests de stress suscitent plusieurs questions

Publié le 27/07/2010 à 13:12

Les tests ont mis en lumière un déficit de capital de 3,5 milliards d'euros pour les sept banques qui les ont échoués. Photo : Bloomberg

Les analystes éprouvent des sentiments mitigés face à l'impact réel qu'auront les résultats des tests de stress effectués récemment sur plusieurs grandes banques européennes.

Bien qu'ils s'entendent pour dire qu'ils n'ont pas réussi à faire définitivement taire les inquiétudes reliées à la santé des banques européennes, certains analystes soutiennent quand même que la transparence des tests joue en leur faveur.

« Les tests dévoilent l'exposition aux dettes souveraines de toutes les banques, ce qui est quelque chose que les investisseurs voulaient connaître depuis longtemps, affirment les analystes d'IHS Global Insight. Ces chiffres sont importants puisque le but des tests était d'augmenter la confiance dans le système bancaire européen. »

Rappelons que les tests ont mis en lumière un déficit de capital de 3,5 milliards d'euros pour les sept banques qui les ont échoués. Or, le marché s'attendait à un déficit beaucoup plus important. Ces bons résultats sèment toutefois le doute dans l'esprit des analystes qui estiment que les tests n'ont simplement pas été assez rigoureux.

« Selon nous, cet exercice fait peu pour remettre sur pied les finances des banques et a donc peu d'influence sur le retour de la confiance dans ce secteur, critiquent les analystes de JP Morgan. Et puisque les tests ont été reçus avec incrédulité par les banques, nous ne croyons pas que la confiance des investisseurs gagnera en force prochainement. »

Dans un récent rapport, les analystes de JP Morgan révèlent que si les paramètres des tests avaient été plus rigoureux, près de 54 banques les auraient échoués. Ils s'attendaient d'ailleurs à un déficit de capital de près de 67 milliards d'euros.

Les analystes de Fitch Ratings soulignent que les banques qui ont passé les tests de stress auront quand même besoin de lever des capitaux supplémentaires ou de mettre sur pieds des plans de réduction de leur utilisation du levier.

Fitch continue aussi de s'inquiéter de certaines banques espagnoles, portugaises, irlandaises et grecques qui ont encore de la difficulté à accéder au marché monétaire et à celui de la dette. Les banques d'Autriche, de Belgique, de France, des Pays-Bas, de la Scandinavie et de l'Angleterre sont quant à elles vues d'un œil plus optimiste par l'agence de notation.

La banque suisse UBS ainsi que la Deustche Bank dévoilaient cette semaine leurs plus récents résultats et elles n'ont pas déçu les analystes. En effet, UBS a publié des profits de près de 1,9 G$ américains qui sont bien au-dessus des prévisions de 1,26 G$ des analystes. De son côté, la Deutsche Bank a aussi dépassé les attentes des analystes avec des profits de 1,95 G$ américains. On prévoyait des gains de 1,35 G$ pour le trimestre.

Avec IE

 

 

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