La longue quête de la recette parfaite

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 05/10/2011 à 14:18

La longue quête de la recette parfaite

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 05/10/2011 à 14:18

Par Carole Le Hirez
Dépenser temps et argent

Le développement d'un produit générique n'est pas seulement une question d'argent, mais aussi de temps. "Décomposer et comprendre la structure moléculaire d'un produit peut prendre de 12 à 24 mois", estime Michel Robidoux, président de Sandoz Canada.

L'entreprise de Boucherville investit près de 15 M$ par an pour développer une dizaine de versions génériques de produits injectables et ophtalmiques, sa spécialité. "Le produit générique doit être bioéquivalent au produit d'origine. On ne fait pas d'études cliniques pour vérifier l'efficacité du produit, mais on doit en faire pour la bioéquivalence. Ce sont des coûts et des délais supplémentaires."

Pour s'assurer des efforts en R-D consentis par les fabricants de génériques, il suffit de jeter un coup d'oeil en direction d'Apotex. L'entreprise ontarienne, qui réalise 22 % de ses ventes de médicaments au Québec - son deuxième marché après l'Ontario -, a près de 500 produits en développement. "Au cours des 10 prochaines années, on investira plus de 2,2 milliards de dollars (G$) dans le développement de médicaments", affirme Luc Martinovitch, vice- président pour le Québec d'Apotex. Sur 6 000 employés, près de 2 000 sont des scientifiques qui travaillent au développement.

Concurrence pour les entreprises innovatrices

Les entreprises innovatrices, qui créent les molécules d'origine, ont de la difficulté à suivre le rythme. Apotex devance aujourd'hui des chefs de file mondiaux tels que Pfizer et Merck en ce qui a trait aux sommes investies en R-D au Canada.

Et le jeu en vaut la chandelle. On estime que développer un médicament coûte de 500 M$ à 2 G$ ; mettre une copie sur le marché coûterait environ 1 M$...

Le plus bel exemple : le Lipitor, l'anticholestérol vedette au Canada avec des ventes annuelles de 1,2 G$ (380 M$ au Québec), est un des plus gros générateurs de revenus pour Apotex, qui a fait tomber l'an dernier un des brevets détenus par Pfizer.

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