La FIQ discute avec ses membres de l'état des négociations

Publié le 22/01/2024 à 15:10, mis à jour le 22/01/2024 à 16:13

La FIQ discute avec ses membres de l'état des négociations

Publié le 22/01/2024 à 15:10, mis à jour le 22/01/2024 à 16:13

Par La Presse Canadienne

(Photo: La Presse Canadienne/Ryan Remiorz)

La FIQ tient une rencontre avec ses membres, lundi soir, pour les informer du degré d’avancement des négociations avec le gouvernement du Québec, alors que celles-ci durent depuis plus d’un an.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) est l’une des trois organisations syndicales représentant des employés de l’État qui n’ont toujours pas conclu d’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective, avec celles des fonctionnaires et des professionnels.

C’est sous la forme d’un «Facebook live» que la grande organisation de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques fera le point avec ses membres.

La semaine dernière, une instance intermédiaire de la FIQ, formée de déléguées, avait décidé à l’unanimité que les négociations devaient encore se poursuivre, puisque les propositions à la table de négociation lui semblaient insuffisantes.

La FIQ et Québec avaient accepté de s’abstenir de déclaration publique jusqu’au 15 janvier, à la demande du conciliateur, afin de se concentrer sur les négociations.

En entrevue à l’échéance de cette éclipse publique, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, avait révélé que l’arrivée d’un conciliateur au dossier avait fait réaliser des avancées, mais pas assez pour qu’une entente de principe soit à portée de main.

«On veut prendre tout le temps qu’il faudra» pour en arriver à une entente de principe, avait-elle dit, sans donner d’échéancier ou d’ultimatum pour l’aboutissement de ces négociations en conciliation. Il n’était pas question de tenir d’autres journées de grève à ce moment-là.

Les négociations se poursuivent donc avec Québec.

Les enjeux

Pour la FIQ, la flexibilité exigée des infirmières est au cœur de cette négociation avec le gouvernement. Québec veut pouvoir changer les infirmières d’unité de soins, d’établissement de santé ou de quart de travail, pour répondre aux besoins des établissements.

Les infirmières estiment que cela équivaut à les traiter comme des pions interchangeables, sans tenir compte de leur expertise et de leur expérience.

Mme Bouchard a expliqué qu’une disposition à cet effet existe déjà, dans les conventions collectives locales, si une infirmière est volontaire pour être transférée. C’est contre l’imposition de tels transferts que la FIQ s’élève.

La FIQ souhaite aussi l’adoption de ratios infirmière/patients sécuritaires, afin d’alléger la tâche des infirmières. Québec réplique qu’il ne peut pas abaisser les ratios, car cela supposerait l’embauche d’infirmières qui n’existent pas.

Les modalités de la reconnaissance de l’ancienneté des infirmières des agences privées qui reviendraient dans le réseau public, que Québec souhaite voir assouplies, restent aussi en suspens.

La FIQ représente plus de 90% des infirmières au Québec.

Une autre organisation syndicale représentant des infirmières, la Fédération de la santé, affiliée à la CSQ, juge également les offres patronales sectorielles insuffisantes. La semaine dernière, la FSQ a annoncé qu’elle ne soumettrait pas les offres sectorielles à ses membres — celles qui traitent des conditions de travail, et non des salaires.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

 

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