Grève du front commun: les conditions de travail vues par les syndicats et Québec

Publié le 21/11/2023 à 12:10

Grève du front commun: les conditions de travail vues par les syndicats et Québec

Publié le 21/11/2023 à 12:10

Par La Presse Canadienne

Le front commun du secteur public représente 420 000 travailleurs dans la santé, les services sociaux, l’éducation et le palier collégial. Il tient trois jours de grève mardi, mercredi et jeudi. (Photo: La Presse Canadienne)

La première de trois journées de grève du front commun du secteur public cette semaine a été marquée par les difficiles conditions de travail en santé et en éducation, et les moyens de les améliorer, tant pour les syndiqués que pour le gouvernement Legault. 

Les ministres Sonia LeBel (Trésor), Christian Dubé (Santé et Services sociaux), Bernard Drainville (Éducation) et les organisations syndicales du front commun — APTS, CSQ, CSN et FTQ — ont rencontré la presse, à Montréal et à Québec, mardi, pour exposer leurs solutions afin de bonifier les conditions de travail en santé et en éducation, au−delà des salaires. 

À Montréal et à Québec, des syndiqués de la santé, de l’éducation et du niveau collégial ont tour à tour exposé les difficultés auxquelles ils font face dans leur quotidien: absences non remplacées, postes non comblés, surcharge de travail pour ceux qui restent, manque de congés ou vacances, manque de stabilité dans les postes, etc.

«Y’a pas juste des infirmières, nous aussi on existe», pouvait−on lire sur une pancarte de l’une des grévistes, aux abords du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

«Les mauvaises conditions de travail, elles continuent, elles s’aggravent. L’épuisement de notre personnel, des femmes, des hommes qui tiennent les réseaux du secteur public à bout de bras… l’épuisement s’agrandit. La difficulté d’attirer des jeunes dans notre réseau, la difficulté de garder nos gens d’expérience… Quand le gouvernement se dit un employeur de choix, je pense qu’il doit repasser avec de nouvelles offres», a lancé la présidente du Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, Sylvie Nelson.

À l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la première vice−présidente, Josée Fréchette, rapporte que ses membres ont besoin de répit, de repos. «Des vacances, du répit, avoir un peu plus de congés, parce que nos gens tiennent à bout de bras le réseau. Ils l’ont fait pendant toute la période de la pandémie; ça n’a pas été facile.»

«Les postes vacants n’ont jamais été aussi nombreux», a rapporté Jacques Landry, président de la Fédération des professionnels de l’éducation, affiliée à la CSQ.

«On revendique des conditions de travail à la hauteur de qui nous sommes au quotidien», a ajouté Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, affiliée à la CSQ.

 

Les trois ministres 

Les trois ministres du gouvernement Legault, de leur côté, ont prévenu que les solutions syndicales qui passent par l’ajout de personnel ne pourront voir le jour, puisqu’il n’y a pas de tels travailleurs disponibles à l’heure actuelle.

C’est donc dire que les revendications pour abaisser le nombre d’élèves par classe, par exemple, ne pourront être acceptées, puisqu’on manque déjà d’enseignants légalement qualifiés, a prévenu la ministre LeBel. Elle s’empresse toutefois d’ajouter que le gouvernement propose en revanche d’ajouter 4000 «aides à la classe» pour épauler les enseignants.

Le ministre Drainville indique aussi qu’il veut créer plus de postes permanents à temps complet pour les enseignants en début de carrière. Il veut aussi que les postes soient affichés en juin plutôt qu’à la mi−août, afin d’éviter «le chaos» de la rentrée scolaire.

Le ministre Dubé, de son côté, a expliqué qu’il souhaitait que les travailleurs dans la santé soient plus «mobiles si c’est leur choix» pour combler les quarts de nuit et les fins de semaine.

Il a réitéré sa volonté de reconnaître l’ancienneté du personnel des agences afin que celui−ci vienne prêter main−forte aux travailleurs du réseau public.

«On a une occasion unique — à un moment difficile, je comprends — de non seulement négocier les bonnes conditions salariales, mais on a une occasion unique de combiner ça avec une réorganisation du travail. Si on ne fait que parler de la rémunération, on va manquer notre coup. (…) On va peut−être avoir une solution à court terme, plus d’argent, mais ce n’est pas de ça que le réseau a besoin», a conclu le ministre Dubé.

Le front commun du secteur public représente 420 000 travailleurs dans la santé, les services sociaux, l’éducation et le palier collégial. Il tient trois jours de grève mardi, mercredi et jeudi.

Les services essentiels sont maintenus en santé et dans les services sociaux seulement. La grève, même avec des services essentiels, provoque le report de chirurgies et de rendez−vous.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

 

 

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