Rio Tinto Alcan : au coeur du conflit de l'usine d'Alma

Publié le 02/01/2012 à 14:57, mis à jour le 02/01/2012 à 15:50

Rio Tinto Alcan : au coeur du conflit de l'usine d'Alma

Publié le 02/01/2012 à 14:57, mis à jour le 02/01/2012 à 15:50

Par lesaffaires.com

Les enfants des employés de l'usine de Rio Tinto Alcan, à Alma, participent au piquetage. Photo fournie par le syndicat des Métallos

La sous-traitance et le plancher d’emploi sont au coeur du conflit qui oppose Rio Tinto Alcan et ses quelque 755 employés syndiqués de l’usine d’électrolyse d’Alma.

Le syndicat des Métallos, qui représente les employés de l’usine, cherche à freiner le recours à la sous-traitance. De son côté, la direction du géant minier fait valoir que le recours à des entreprises externes pour réaliser certains travaux permet à l’usine de demeurer plus concurrentielle, tout en favorisant le développement d’une expertise chez des fournisseurs de la région.

« Rio Tinto Alcan fait de plus en plus appel à des travailleurs et à des entreprises externes, déplore Dominic Lemieux, représentant du syndicat des Métallos. Par exemple, au centre de revêtement des cuves, on comptait 147 employés syndiqués. Il n’y en a plus que 56 aujourd’hui. »

M. Lemieux affirme que les syndiqués ont mis de côté les revendications qui portent sur la rémunération et les conditions de travail, mais ont en revanche demandé à la multinationale de leur accorder un plancher d’emploi de travailleurs syndiqués.

« C’est la première fois qu’un syndicat se bat pour le futur de la collectivité. On veut que les jeunes de la région continuent de faire ce que l’on fait dans les cinq, dix, quinze, vingt années à venir », dit M. Lemieux.

Selon Rio Tinto Alcan, un plancher d’emploi vise à fixer un nombre minimum prédéterminé d’emplois dans une entreprise, une usine ou une unité d’affaires et ce, quel que soit l’évolution des besoins ou du contexte d’affaires de l’entreprise.

Une demande que la direction du géant minier refuse catégoriquement. « Un plancher d’emploi, constitue un frein à la croissance », soutient Claudine Gagnon, porte-parole de l’entreprise.

Dans un communiqué publié en décembre, Rio Tinto affirme que pour continuer à se développer, ses usines doivent devenir plus productives, c’est-à-dire produire davantage d’aluminium, et être plus efficaces tout en produisant autant – réduire leurs coûts, améliorer leur compétitivité. L’atteinte de ces objectifs passe par des technologies plus modernes et l’implantation de nouveaux processus de travail.

Dominic Lemieux soutient que le syndicat n’est aucunement contre le recours aux nouvelles technologies et aux gains de productivité.

Mais en contrepartie de l’accès à de l'électricité bon marché, Rio Tinto Alcan doit garantir au syndicat le maintien à long terme d'emplois bien rémunérés dans la région, insiste M. Lemieux.

 

À la une

Bourse: Wall Street a repris des couleurs

Mis à jour à 18:11 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York espère une baisse des taux de la Fed cette année.

À surveiller: Apple, Groupe CGI et Air Canada

10:05 | Jean Gagnon

Que faire avec les titres d'Apple, CGI et Air Canada? Voici quelques recommandations d'analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 6 mai

Mis à jour à 18:12 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.