Rio Tinto Alcan envisage une réorganisation de sa structure en France ainsi que des mesures supplémentaires de réduction de coûts dans ses activités aluminium et alumines de spécialité, un projet qui pourrait mener à une réduction d'environ 350 emplois au sein de sept de ses établissements français.
Disant être confrontée à une détérioration structurelle de ses coûts, Rio Tinto Alcan estime que les résultats économiques de ses activités de production d'alumines de spécialité et d'aluminium de première fusion sont déficitaires car très fortement touchés par la chute des prix et la baisse de la demande.
En outre, la compagnie considère que le niveau exceptionnellement élevé des stocks mondiaux ne permet pas d'envisager une amélioration significative à court terme. Lors d'une réunion d'information avec le Comité central d'entreprise, Jean-Philippe Puig, président de la division Métal primaire/Europe, Moyen-Orient et Afrique chez Rio Tinto Alcan, a de plus indiqué que les activités françaises de la compagnie sont particulièrement pénalisées du fait d'une détérioration structurelle de leur compétitivité qui affecte tous les sites.
M. Puig a ajouté que si la compagnie veut sortir renforcée de la crise économique et pérenniser ses activités, elle doit revoir profondément son organisation de travail sur l'ensemble de ses sites, ainsi que pour toutes ses fonctions supports.
Rio Tinto Alcan soutient que la mise en oeuvre de ce plan est essentielle pour repositionner chacun des sites dans la moyenne mondiale des coûts de production et contribuer ainsi à leur pérennité.
La compagnie avait déjà engagé des mesures conjoncturelles dès le début de la crise économique mais celles-ci s'avèrent insuffisantes.
Les informations économiques à la base de ce projet de réorganisation ont été présentées aux comités centraux d'entreprise mardi.
Les établissements concernés sont Dunkerque, Paris, Saint-Jean-de-Maurienne et Voreppe pour l'aluminium, ainsi que Beyrède, Gardanne et La Bâthie pour les alumines de spécialité.