L’ancien sénateur conservateur Michael Fortier. Photo : Bloomberg
Le comité spécial mis en place afin de trouver des acheteurs pour la raffinerie de Shell de Montréal-est a été dissout hier soir, mais les négociations se poursuivent entre la multinationale pétrolière et l’acheteur potentiel.
L’ancien sénateur conservateur Michael Fortier, qui pilotait le comité, en a fait l’annonce vendredi à Montréal, en soulignant que le groupe était devenu un « irritant » pour la sauvegarde des installations qui emploient près de 500 personnes.
« Depuis quelques jours, les membres ont reçu des lettres nous demandant de dissoudre le comité ou de cesser de présenter notre mandat comme en étant un de recherche d’acheteurs ou de négociateurs, ce qui laisse l’impression que nous avons encore du travail à faire pour vendre la raffinerie » a indiqué M. Fortier en conférence de presse.
Selon ce dernier, Shell leur a indiqué que le comité n’a plus sa raison d’être depuis le 1er juin, ce dont semble convenir l’ancien sénateur. Selon lui, leur mission est accomplie puisqu’ils ont trouvé des acheteurs pour les installations de l’est de l’île.
La pétrolière s’inquiète également du fait que l’acheteur pourrait partager des informations confidentielles avec le comité de sauvegarde.
« Clairement, le comité devient un irritant et il n’a pas été établi pour ça », a rajouté M. Fortier, qui a indiqué que ses membres ont convenu de le dissoudre après une rencontre convoquée d’urgence. « Nous voulons éviter de créer un impair quelconque. »
Ce dernier n’est pas d’avis cependant qu’il s’agit là d’un échec puisque le comité est allé aussi loin qu’il le pouvait.
Pour l’instant, M. Fortier ne peut évaluer les chances de succès des négociations puisqu’il n’en fait pas partie, mais il se dit « encouragé » du fait qu’aux dernières nouvelles, les deux entreprises se parlent encore.
Il a tenu à souligner que Shell avait coopéré tout au long du processus, même si son rôle était plutôt « passif ».
Quatre mois, 90 acheteurs potentiels
Lors des quatre mois de travail du comité, 90 acheteurs potentiels ont été approchés pour reprendre la raffinerie de Montréal-est. Parmi eux, cinq ont rappelé pour obtenir plus d’informations et ont conclu une entente de confidentialité en mai afin de poursuivre le processus.
Quant au fait que plusieurs mois plus tôt, Shell n’avait pas réussi à trouver d’acheteurs, M. Fortier a indiqué que certains n’étaient pas en mesure de s’y intéresser plus tôt. « Neuf mois se sont écoulés entre le processus de Shell et la création du comité.
Cependant, il ne sais pas si ces cinq intéressés ont été contactés par Shell auparavant.
Selon ce qu’on lui a indiqué, les deux premières propositions déposées tout juste avant le 1er juin ont été rejetées, Shell jugeant que les prix offerts n’étaient pas suffisants et que d’autres considérations n’étaient pas acceptables.
Shell Canada et le syndicat de la raffinerie n’avaient pas encore retourné nos appels au moment de mettre en ligne.
