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Le cours du pétrole a baissé pour la première fois en plus d'une semaine, jeudi, après la publication de commentaires rassurants de l'Agence internationale de l'énergie au sujet des conséquences des troubles en Libye sur l'offre mondiale.
L'organisation établie à Paris estime que la révolte au pays de Kadhafi a retranché du marché entre 500 000 et 750 000 barils par jour, ce qui correspond à moins d'un pour cent de la consommation quotidienne de la planète. C'est deux fois moins que ce qu'évaluait la société italienne Eni, très présente en Libye.
L'AIE a par ailleurs répété qu'elle pourrait compenser cette diminution de la production en faisant appel aux importantes réserves de ses membres, parmi lesquels figurent les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. Ces réserves totalisent quelque 1,6 milliard de barils, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins du groupe pendant 145 jours.
L'agence dit rester en contact étroit avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L'Arabie saoudite, qui est le plus important membre de ce cartel, est prête à accroître sa production quotidienne si nécessaire. Le royaume produit actuellement 8,5 millions de barils par jour, mais pourrait en fournir plus de 12 millions.
À la Bourse des matières premières de New York (NYMEX), le brut de référence West Texas Intermediate pour livraison en avril a perdu 82 cents pour terminer la séance à 97,28 $ US. Il était cependant monté jusqu'à 103,41 $ US plus tôt dans la journée.
Pendant ce temps à Londres, le baril de Brent a gagné 11 cents pour s'établir à 111,36 $ US à la bourse ICE.