L'oléoduc Keystone, construit par le groupe canadien TransCanada, dont l'extension vient d'être refusée par Washington, relie déjà la province canadienne d'Alberta à des terminaux au Nebraska (centre des Etats-Unis), depuis juin 2010, et dans l'Oklahoma (sud), depuis février 2011.
Son extension envisagée, baptisée Keystone XL, devait être longue de 2 673 km et commencer également dans l'Alberta (ouest du Canada), mais suivre un tracé différent pour aboutir au Texas, à proximité de Port Arthur, sur le Golfe du Mexique.
Cette canalisation d'un diamètre de 914 mm devait comprendre la partie existante entre le Nebraska et l'Oklahoma, longue de 480 km.
TransCanada comptait recevoir l'autorisation américaine à temps pour commencer la construction au premier trimestre 2012 et mettre en service l'oléoduc en 2013.
Une fois terminé, il aurait permis d'acheminer 1,3 million de barils de pétrole par jour, selon les prévisions de TransCanada. L'oléoduc actuel permet d'envoyer 590.000 barils par jour vers l'Illinois (nord des Etats-Unis) et l'Oklahoma.
Le projet Keystone XL, un investissement de 7 milliards de dollars, a été combattu par les écologistes américains qui soulignaient les risques qu'il ferait courir, selon eux, aux écosystèmes, et l'origine du pétrole qu'il aurait transporté: les sables bitumineux de l'Alberta, dont l'extraction est énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effet de serre.
Les sables bitumineux de l'Alberta sont exploités par plusieurs "majors" du secteur pétrolier, dont Suncor, Imperial Oil, Total, Shell et Syncrude.
