Le pétrole souffre de la déprime des entreprises

Publié le 19/10/2012 à 15:35

Le pétrole souffre de la déprime des entreprises

Publié le 19/10/2012 à 15:35

Par AFP

Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse vendredi, dans un marché nerveux pour la demande alors que les résultats trimestriels d'entreprises américaines inquiétaient et qu'un sommet européen qui était très attendu, décevait. Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en novembre a chuté de 2,05 dollars à 90,05 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les cours du pétrole, qui avaient entamé la séance en hausse, soutenue par des craintes pour l'approvisionnement en brut aux États-Unis, avec la fermeture provisoire de l'oléoduc Keystone qui transporte du brut du Canada vers les États-Unis, ont finalement cédé à la pression baissière du marché.

« Le marché est en baisse en grande partie à cause des mauvais résultats trimestriels » des entreprises aux États-Unis publiés depuis la clôture jeudi, a estimé Michael Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. « L'une des grandes questions qui taraude les investisseurs est la reprise de la demande. Or les perspectives offertes par de grands groupes (...) tels que Microsoft (jeudi) et General Electric (vendredi), très révélateurs sur le plan de la consommation des ménages et des dépenses industrielles, n'étaient pas brillantes », a-t-il précisé.

D'autre part, sur le front européen, le peu de progrès observé à l'issue d'un sommet de deux jours de l'Union européenne pour apporter des solutions durables à la crise que traverse la zone euro, et l'Espagne et la Grèce en particulier, ont « plombé le moral des opérateurs », a estimé John Kilduff, de Again Capital. Ainsi, si les dirigeants européens se sont engagés à mettre en oeuvre en 2013 la supervision des banques de la zone euro, une étape-clé dans leur stratégie de sortie de crise, son entrée en vigueur a été retardée, désormais envisagée pour « courant » 2013, et non plus début 2013.

« L'Europe continue d'être un nuage noir à l'horizon » des marchés, a résumé M. Kilduff. En outre, alors que la fermeture depuis mercredi soir de l'oléoduc Keystone à cause d'une anomalie sur un tuyau obligeait les raffineries américaines à « trouver en attendant des sources d'approvisionnement alternatives » selon Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, les courtiers prévoyaient un retour à la normale dès ce week-end. En conséquence, son effet haussier sur les cours « s'est dégonflé », a conclu M. Lynch.

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