Le pétrole monte nettement après des chiffres salués aux É-U

Publié le 03/08/2016 à 16:26

Le pétrole monte nettement après des chiffres salués aux É-U

Publié le 03/08/2016 à 16:26

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours pétroliers ont nettement monté mercredi, les investisseurs décidant de repasser à l'achat après plusieurs séances d'affaiblissement, en choisissant de tirer le meilleur de chiffres contrastés sur l'état de l'offre américaine, notamment une baisse des stocks d'essence. 

Le cours du baril américain de référence (WTI) a gagné 1,32 dollar à 40,83 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 1,30 dollar à 43,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Les investisseurs ne se sont pas laissés abattre par l'annonce par le département américain de l'Energie (DoE) d'une hausse inattendue des réserves de pétrole brut, de 1,4 million de barils, dans ses chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre aux États-Unis.

«Je suis en train de lire ce rapport en essayant de comprendre pourquoi les cours montent... Peut-être que le plus pertinent, c'est de dire pourquoi ils ne devraient pas monter!», s'est étonné James Williams, de WTRG Economics. «Les stocks restent excessifs, ce qui devrait être défavorable.»

Certes, le DoE a fait état d'une baisse bien plus marquée que prévu des stocks d'essence, en recul de plus de trois millions de barils, alors que leur niveau élevé obnubilait les investisseurs depuis le mois dernier.

C'était «l'élément le plus encourageant de l'ensemble du rapport» a écrit Tim Evans, de Citi, évoquant pour autant une publication dans l'ensemble «mitigée».

Le recul des réserves d'essence apporte un peu de réconfort à des investisseurs inquiets de ne pas les voir baisser comme c'est l'habitude en période de déplacements estivaux. 

«Mais elles dépassent toujours de 10% leur niveau d'il y a un an», a minimisé M. Williams.

«Tous ces éléments sont vraiment négatifs pour le marché du brut», a-t-il insisté. «S'il y a un chiffre que l'on peut qualifier d'encourageant, c'est que la production américaine a baissé de 55.000 barils par jour... Même si je n'en comprends pas la raison.»

Guerre rhétorique

La production des États-Unis donne une lueur d'espoir au marché en déclinant largement depuis le début de l'année, mais elle manifestait des velléités de rebond depuis quelques semaines. 

Dans l'ensemble, «il y a une certaine guerre rhétorique en ce moment entre les investisseurs optimistes et pessimistes, quant à savoir si la chute des prix sous 40 dollars va continuer», a conclu dans une note Matt Smith, de ClipperData.

«Les pessimistes citent l'influence négative de réserves mondiales élevées de brut, auxquels s'ajoutent d'important stocks de produits», a-t-il précisé. «Chez les optimistes, on s'attend à ce que la production continue à baisser hors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et que cela ramène le marché à l'équilibre.»

De son côté, l'OPEP, qui a contribué à plomber le marché en s'abstenant à partir de la fin 2014 d'abaisser sa production, ne donne guère de signe de ralentissement, après l'échec en avril d'un sommet entre la plupart de ses membres et la Russie afin de stabiliser leur offre.

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