Le pétrole finit en baisse dans un marché prudent avant l'OPEP

Publié le 31/05/2016 à 15:43

Le pétrole finit en baisse dans un marché prudent avant l'OPEP

Publié le 31/05/2016 à 15:43

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours pétroliers ont fini en légère baisse mardi, dans un marché n'osant pas se positionner au-dessus des 50 dollars le baril à deux jours de la réunion semestrielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet a cédé 23 cents par rapport au cours de vendredi, après un weekend prolongé d'un jour, à 49,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). 

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'était le dernier jour de cotation, a reculé de 7 cents par rapport à lundi, à 49,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Le marché a peur de finir au-dessus des 50 dollars», a déclaré Phil Flynn, de Price Futures Group.

Ce seuil a été franchi à la hausse pour la première fois de l'année jeudi. Mardi, une poignée de nouvelles tentatives ont rapidement tourné court.

«Un peu d'inquiétude avant la réunion de l'OPEP et un dollar plus fort ont poussé les investisseurs à prendre des bénéfices», a précisé M. Flynn. 

D'autres analystes ont estimé que des déclarations du ministre émirati du pétrole avaient poussé les cours à la baisse. Filmé lors de son arrivée à Vienne, Suhail al-Mazroui s'est dit à la fois «optimiste» sur l'issue de la réunion de l'OPEP jeudi et satisfait de voir le marché se repositionner en hausse.

«La réunion de l'OPEP pousse plutôt les cours à la baisse, soit parce que les participants ne vont arriver à rien, soit parce qu'il se dit que le nouveau ministre saoudien du Pétrole pourrait vouloir marquer son autorité et peut-être annoncer une hausse de la production», a déclaré pour sa part Bob Yawger, chez Mizuho Securities. 

En outre, les cours de l'essence sont en baisse, ce qui est inhabituel alors que vient de s'ouvrir la saison des déplacements estivaux en voiture, et pèse sur les cours du pétrole, a ajouté M. Yawger. 

Pour ce qui est du dollar, il a bénéficié d'un bon indicateur sur la consommation aux États-Unis, ce qui l'a conduit à monter face à un panier de devises, même si sa valeur par rapport à l'euro était stable.

En effet tout renforcement du dollar rend les achats plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises car les échanges sont libellés en billets verts. 

Enfin, facteur supplémentaire de baisse, l'exploitation de sables bitumineux, suspendue en raison des incendies qui ont ravagé la ville canadienne de Fort McMurray, est sur le point d'être normalisée, selon la compagnie Suncor. 

Toutefois d'autres perturbations de la production ont empêché les cours de chuter trop bas. 

La poursuite des troubles au Nigeria, où environ la moitié de la production pétrolière est paralysée, et le risque d'un conflit social dans le secteur en Norvège ont notamment soutenu les cours, selon M. Yawger. 

Les analystes de Commerzbank ont noté qu'au total les troubles au Nigeria ont probablement réduit la production globale de l'OPEP en mai.

Mais ailleurs dans le cartel, «l'Iran a probablement encore augmenté sa production. Et la question est de savoir si d'autres poids lourds de l'OPEP comme l'Arabie saoudite et l'Irak en ont fait autant», ont-ils précisé.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.