Le pétrole au plus haut depuis un an à New York après les inventaires américains

Publié le 19/10/2016 à 16:38

Le pétrole au plus haut depuis un an à New York après les inventaires américains

Publié le 19/10/2016 à 16:38

Par AFP

(Photo: 123rf.com)

Les cours du pétrole ont fortement monté mercredi pour finir à un niveau sans précédent depuis plus d'un an à New York, les investisseurs envisageant une résorption durable de la surabondance d'or noir après l'annonce inattendue d'une baisse des réserves américaines. 

Le prix du baril de pétrole (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,31 dollar à 51,60 dollars sur son contrat pour livraison en novembre, un niveau qu'un cours de référence n'avait pas atteint à la clôture depuis juillet 2015.

À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a pris 99 cents à 52,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), sans dépasser lui son plus haut niveau de clôture de l'année, atteint la semaine précédente à plus de 53 dollars.

«Le marché a été tiré vers le haut par une baisse inattendue et conséquente des stocks de pétrole brut» aux États-Unis, a mis en avant Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Alors que les analystes tablaient sur une hausse hebdomadaire des réserves de brut, le département américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi un recul de plus de cinq millions de barils et accentué l'élan d'un marché déjà encouragé la veille au soir par des estimations semblables de la fédération American Petroleum Institute (API). 

À l'exception d'un rebond la semaine précédente, ces stocks déclinent de façon continue depuis plus d'un mois et demi aux États-Unis, ce que les investisseurs commencent à percevoir comme une tendance lourde. 

Ces chiffres «laissent croire à un rééquilibrage du marché mondial», expliquait Phil Flynn, de Price Futures Group, avant même que le DoE confirme les estimations de l'API. «Cela va bien finir par nettement réduire la surabondance de pétrole aux États-Unis et dans le monde.»

La Libye scrutée

Certains observateurs restent néanmoins prudents, car ils pointent que le déclin des réserves est plus dû à des importations en berne qu'à un recul de la production, d'ailleurs en petit rebond la semaine dernière, ce qui ne résout pas la situation mondiale.

Sur ce plan aussi, toutefois, «il y a de nouveaux signes encourageants quant au fait que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays extérieurs vont continuer à collaborer sur une baisse de leur production», a rapporté M. Flynn.

Au moment où le marché profite des spéculations sur la mise en oeuvre d'un accord encore préliminaire de baisse de l'offre au sein du cartel, annoncé fin septembre, l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, a assuré mercredi par la voix de son ministre de l'Energie que des progrès avaient été faits en ce sens la semaine dernière lors de discussions à Istanbul.

«Chaque jour, on a l'impression de patauger dans la semoule à subir le barrage quotidien de rhétorique de l'OPEP», a minimisé dans une note Matt Smith, de ClipperData, soulignant qu'il fallait «juxtaposer les propos du cartel avec ses actions».

De fait, différentes estimations ont fait état ces dernières semaines d'une production toujours élevée au sein des membres de l'OPEP.

Mercredi encore, «on dirait que la Libye continue à accélérer sa production avec le redémarrage du gisement de Waha», a écrit Tim Evans, de Citi.

Sujette à une complexe guerre civile, «la Libye fait toujours face à de grosses divisions politiques mais, pour le moment, l'attitude qui semble domine, c'est 'les affaires sont les affaires'», a-t-il ironisé. 

Enfin, les investisseurs ont digéré des chiffres relativement positifs de la Chine, deuxième consommateur de pétrole après les États-Unis, dont la croissance est restée stable au troisième trimestre, rassurant sur la demande, et dont la production d'or noir a, elle, chuté de 10% sur un an le mois dernier

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