Le Brésil, une manne pour SNC-Lavalin

Publié le 25/09/2010 à 00:00, mis à jour le 24/09/2010 à 09:42

Le Brésil, une manne pour SNC-Lavalin

Publié le 25/09/2010 à 00:00, mis à jour le 24/09/2010 à 09:42

Le Brésil veut des gigawatts. Ça tombe bien : c'est une des spécialités de SNC-Lavalin.

" La demande d'énergie augmente de 3 000 MW par an au Brésil ", précise Patrick Lamarre, vice-président directeur responsable des projets énergétiques. Cela équivaut à deux complexes La Romaine chaque année ! " Ça représente quelques milliards de dollars par an ", ajoute-t-il.

Le géant québécois du génie ne compte pas se priver de la manne. En fait, il en profite déjà. En décembre 2009, SNC-Lavalin a acquis la brésilienne Marte Engenharia. Cette entreprise a réalisé l'ingénierie détaillée de la centrale nucléaire Angra II, qui a été mise en service en 2000. " Nous avons toujours le mandat pour l'exploitation et la maintenance ", dit M. Lamarre.

Cette expertise place la filiale brésilienne en position de tête pour réaliser l'ingénierie de la soeur jumelle de cette centrale, Angra III. " Nous avons soumissionné sur plusieurs lots. Nous espérons obtenir une réponse au début de 2011. "

Un projet intimidant

SNC-Lavalin lorgne aussi l'énorme projet Belo Monte, la centrale de 11 200 MW planifiée en Amazonie, doté d'un budget de plus de 11 milliards de dollars. " Ça nous fait saliver énormément, admet M. Lamarre. C'est presque aussi gros que le canal de Panama, en termes de détournement d'eau ! "

Mais dans ce projet pharaonique, SNC-Lavalin " veut jouer un rôle secondaire, pour l'instant ". L'entreprise s'attend à ce qu'Eletrobras, la société d'État brésilienne qui dirigera le chantier, confie les contrats les plus importants à des sociétés du pays.

Mais surtout, l'ampleur du projet Belo Monte est plutôt intimidante. " À cette échelle, des dépassements de coûts mineurs peuvent se traduire en milliards de dollars ", dit M. Lamarre. Il mentionne aussi les risques liés à la négociation des contrats d'achat d'électricité pour absorber rapidement autant d'énergie supplémentaire.

Ailleurs au Brésil, SNC-Lavalin représente Eletrobras pour diriger certains chantiers hydroélectriques.

En outre, la société québécoise mise beaucoup sur le marché du transport d'électricité au Brésil. " Avec toute cette énergie supplémentaire, le pays aura besoin de nouvelles lignes de transmission ", dit M. Lamarre. SNC-Lavalin planche donc sur un projet comparable à Altalink, la ligne de transport qu'elle exploite en Alberta, pour transporter l'électricité de Belo Monte, au nord, vers les grands centres urbains de São Paulo et de Rio de Janeiro, plus au sud.

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