Le géant de la mine Rio Tinto a fait savoir mardi qu'il pourrait envisager d'accroître sa participation dans Ivanhoe Mines, mais qu'il n'avait actuellement pas l'intention de chercher à prendre le contrôle total de la compagnie canadienne - une annonce qui a déçu les investisseurs et fait chuter les actions de la société à la Bourse de Toronto.

Les actions d'Ivanhoe Mines ont terminé la séance de mardi à 16,57 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 4,71 $, soit un peu plus de 22 pour cent, par rapport à leur précédent cours de clôture.

Un jour après avoir contesté avec succès la défense anti-OPA d'Ivanhoe devant un arbitre, la société anglo-australienne a annoncé qu'elle pourrait faire passer à 49 pour cent sa participation et prendre le contrôle effectif d'Ivanhoe.

Rio Tinto a cependant indiqué ne pas avoir l'intention de faire une offre d'achat afin de mettre la main sur la totalité des actions de l'entreprise de Vancouver, précisant néanmoins qu'elle se réservait le droit de changer d'avis.

La décision rendue par un arbitre, lundi, signifie qu'une fois arrivée à terme une entente de statu quo, le 18 janvier, Rio Tinto pourra acheter d'autres actions d'Ivanhoe, qui exploite une importante mine de cuivre en Mongolie, en Asie centrale.

Ivanhoe, dont le siège social se trouve à Vancouver, possède 66 pour cent d'Oyu Tolgoï, l'une des plus importants gisements de cuivre au monde, dont les 34 pour cent qui restent appartiennent au gouvernement mongol.

L'annonce faite mardi par Rio Tinto a déçu les investisseurs, qui espéraient que la société fasse une offre afin d'acquérir dans sa totalité Ivanhoe et privatise la compagnie.

Au Canada, Rio Tinto, deuxième groupe minier en importance au monde, possède l'ancienne société québécoise productrice d'aluminium Alcan et emploie 13 400 personnes.