Énergie Est: un contrat de gré à gré qui envoie un mauvais signal, dit PKP

Publié le 19/04/2016 à 14:30

Énergie Est: un contrat de gré à gré qui envoie un mauvais signal, dit PKP

Publié le 19/04/2016 à 14:30

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Le ministre des Finances, Carlos Leitao, s'est défendu d'avoir fait un choix politique en attribuant sans appel d'offres un contrat pour l'évaluation des retombées économiques du projet d'oléoduc Énergie Est.

M. Leitao a affirmé que cette décision avait été prise par des fonctionnaires membres d'un comité interministériel chargé d'élaborer la position du gouvernement sur le projet de l'entreprise TransCanada.

«On a fait un choix technique, pas politique, a-t-il dit dans une mêlée de presse. Justement le politique n'avait rien à faire avec ça.»

M. Leitao a également défendu la décision de procéder sans appel d'offres, pour retenir les services de la firme Aviseo Conseil, annoncée lundi. 

«Oui, c'est normal, nous voulons nous assurer qu'on avait, d'un côté, l'expertise nécessaire pour faire un tel exercice et en même temps l'indépendance nécessaire pour le faire», a-t-il dit.

Lundi, M. Leitao a affirmé que cette entreprise avait été retenue en raison de son absence de liens contractuels passés ou présents avec l'entreprise TransCanada, promoteur du projet d'oléoduc Énergie Est. 

Dans un communiqué, M. Leitao a affirmé qu'Aviseo, dont les honoraires pourront aller jusqu'à 94 820$, avait «l'expertise en matière d'études sur les retombées économiques ainsi que l'indépendance requises». 

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a affirmé mardi que le procédé retenu par le gouvernement pour évaluer les retombées économiques envoie un mauvais signal. 

Cette analyse doit permettre au gouvernement d'élaborer sa position lors des prochaines audiences de l'Office national de l'énergie portant sur le projet.

TransCanada souhaite obtenir les autorisations réglementaires pour construire un oléoduc de 4600 kilomètres qui transporterait jusqu'au Nouveau-Brunswick environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Dakota du Nord.

Dans une mêlée de presse à l'Assemblée nationale, mardi, M. Péladeau a affirmé que l'absence d'appel d'offres nuisait à la crédibilité des travaux d'Aviseo. 

«Nous connaissons le seuil du 100 000$, il semble que ce soit environ 94 500$ pour l'étude, c'est certain que ça donne ouverture aux interprétations, a-t-il dit. Chose certaine, ce n'est peut-être pas la meilleure façon de procéder d'aller de gré à gré, légèrement en deçà du seuil où on doit aller en appel d'offres.»

M. Leitao a ensuite défendu la façon de procéder en instant sur la dimension administrative qui a précédé le choix de la firme Aviseo. 

«Cette firme a été sélectionnée par le comité interministériel, a-t-il dit. C'est l'appareil administratif qui a sélectionné telle entreprise, moi je n'ai rien à voir.»

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