Sean Roosen, président et chef de la direction de Corporation minière Osisko, l'exploitant de la plus importante mine à ciel ouvert au Canada, Canadian Malartic, était conférencier du Rendez-vous financier Les Affaires tenu le 23 février, à Montréal. Il a répondu aux questions de notre journaliste Dominique Beauchamp.
Les Affaires - Depuis cinq ans, vous avez profité du meilleur des deux mondes : un prix explosif de l'or et votre transformation d'explorateur en producteur. Qu'est-ce qui donnera un nouvel élan à la valeur d'Osisko ?
Sean Roosen - Nous sommes encore en rodage à Malartic. Heureusement, le prix de l'or est notre allié pendant cette phase. Une fois que nous aurons accru la cadence de production de 35 000 à 55 000 ou 60 000 tonnes métriques par jour, au troisième trimestre de 2012, nous nous approcherons de notre objectif de production, pour 2012, de 610 000 à 670 000 tonnes. À ce rythme, le coût comptant de production devrait chuter de 914 dollars américains ($ US) qu'il était, au quatrième trimestre de 2011, à la fourchette visée de 510 à 575 $ US, en 2012. L'écart entre le prix de vente et le coût passerait alors de 741 $ US à environ 1 100 $ US l'once. Cela devrait nous valoir une meilleure évaluation en Bourse.
L.A. - Qu'avez-vous le plus sous-estimé dans le projet Canadian Malartic ? Est-ce le coût de 160 millions de dollars (M$) pour déplacer ou reconstruire 250 résidences, et construire cinq institutions ?
S.R. - Pour atteindre une production de 55 000 à 60 000 tonnes métriques de minerai par jour, nous devons construire deux préconcasseurs au coût de 32 M$, parce que la roche en surface se broie moins efficacement que prévu. Nous avions aussi fait nos prévisions en fonction d'un cours de 0,82 $ pour le huard et d'un prix de 70 $ US le baril pour le pétrole. Le prix des produits chimiques et celui de l'acier que nous achetons ont aussi augmenté de 20 à 30 %.