À l'heure des partenariats et des coentreprises


Édition du 11 Octobre 2014

À l'heure des partenariats et des coentreprises


Édition du 11 Octobre 2014

Par Benoîte Labrosse
Hibernation et consolidation

L'une des tactiques de survie les plus fréquentes est la mise «en dormance» ou «en hibernation» de certains projets, quand ce n'est pas de la société entière. «L'entreprise ralentit l'exploration et réduit les dépenses pour conserver seulement les employés et les projets clés», résume Nochane Rousseau. C'est le cas de plusieurs sociétés engagées dans le secteur du fer, qui connaît des difficultés.

D'autres préfèrent procéder au regroupement de leurs actions (reverse split) dans le but de tenter un financement. «La compagnie passe de 100 millions d'actions à 0,01 $ à 10 millions d'actions à 0,10 $», explique Jacques Bonneau, qui rappelle que «les règles de la Bourse exigent un prix minimum de 0,05 $ par action pour avoir accès au financement».

Si certaines petites sociétés minières vont chercher des liquidités en vendant des projets - ce qui permet à des compagnies comme Ressources Monarques (voir texte p. 36) de se constituer un portefeuille de propriétés à faible coût - d'autres tentent de les conserver sous forme de coentreprises. «Les producteurs séniors s'intéressent beaucoup aux projets québécois, parce qu'ils savent que ceux-ci sont stables et de longue durée», fait remarquer Killian Charles. Beaucoup de petites sociétés trouvent un partenaire prêt à absorber les coûts d'exploration, comme Gold Fields avec Yorbeau, Goldcorp ou encore Hecla Mining.

Ainsi, Osisko Gold Royalties a récemment acquis des participations dans Ressources Falco et Corporation minière NioGold. «Deux juniors qui ont des projets vraiment intéressants ont choisi de céder une part de leurs actions à un «grand frère» plus riche, qui croit en leur potentiel et qui leur permettra de survivre à la crise», note Jacques Bonneau.

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