[Photo : Benjamin Nantel]
« Le Canada est notre principal marché et notre priorité est de nous renforcer sur ce marché où la concurrence est de plus en plus forte. Pour cela, nous avons dû laisser aller tous nos actifs au Mexique », a expliqué François Olivier, président et chef de la direction de Transcontinental, dont fait partie LesAffaires.com.
M. Olivier assure que ses activités mexicaines sont très rentables mais que c’est le prix à payer pour garder son leadership au Canada dans un secteur qui est loin d’être en croissance.
Transcontinental a donc cédé à Quad Graphics ses actifs mexicains, qui représentent des ventes de 70 millions de dollars et 900 employés. En échange, Transcontinental obtient les actifs canadiens de Quad, soit 1 500 employés et 310 millions de ventes. En plus, Transcontinental a cédé à Quad ses activités canadiennes d’impression de livres destinés au marché américain, ce qui représente des ventes de 25 millions de dollars.
Ce qui ne signifie nullement que Transcontinental se désintéresse du marché du livre noir et blanc, dont il est le leader au Canada et entend le rester. L’écart entre les actifs mexicains de Transcontinental et les actifs canadiens de Quad était tout simplement trop important; il fallait que le premier ajoute quelque chose dans la transaction. « De toute façon, imprimer des livres au Canada et les vendre aux États-Unis était moins rentable avec la hausse du dollar canadien », explique M. Olivier.
Rationalisation inévitable
Transcontinental a investi 700 millions de dollars depuis trois ans pour rendre ses imprimeries plus efficaces. Et les sept usines canadiennes de Quad, dont une à LaSalle et une autre à Anjou, passeront par le même processus. « Nos usines fonctionnent à un peu plus de 50 % de leur capacité et celles de Quad encore moins que cela. C’est sûr qu’il va y avoir une rationalisation au cours des deux à trois prochaines années, mais je ne peux vous dire encore de quelle ampleur », affirme M. Olivier.
Si vous avez acheté les imprimeries de Quad, c’est que vous croyez encore à ce secteur ? « Assurément. J’ai le temps de prendre ma retraite plusieurs fois avant que l’imprimé disparaisse. Beaucoup croient que la technologie est un substitut à l’imprimé alors que souvent, c’est un complément. »
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