Déléguer à une grosse boîte, à une petite boîte ou à un pigiste ?

Publié le 14/04/2011 à 00:00

Déléguer à une grosse boîte, à une petite boîte ou à un pigiste ?

Publié le 14/04/2011 à 00:00

Par Marie-Eve Fournier
Les pigistes :

S’il y a une entreprise qui a les moyens d’avoir une vaste équipe de relations publiques à l’interne, c’est bien Alimentation Couche-Tard. À son dernier exercice, ses ventes ont dépassé les 16 G$ US et son bénéfice net a frôlé les 303 M$ US. Pourtant, « le contact numéro un, c’est moi », dit Denise Deveau, une relationniste pigiste qui travaille de chez elle, en équipe avec d’autres travailleurs autonomes installés dans leur résidence.

Le contrat du géant des dépanneurs, elle l’a obtenue il y a 6 ans. Avant cela, personne n’était responsable des relations publiques, dit-elle. À titre de relationniste de l’entreprise, Denise Deveau préfère « porter les mauvaises nouvelles et laisser son client porter les bonnes, raconte-t-elle. « Mon travail consiste à protéger mon client. »

La personne au front, qui répond aux questions factuelles des médias, c’est Denise Deveau.

Mais lorsqu’un journaliste requiert une entrevue de fonds avec un dirigeant, c’est la directrice du marketing et des communications, Jacinthe Harnois, qui prend le relais. Elle œuvre dans un service qui compte sept personnes responsables à la fois du marketing, de la publicité et des communications. « Le rôle de porte-parole occupe environ 25 % de mon temps », souligne-t-elle, précisant qu’elle ne répond qu’aux questions touchant « les opérations pour le Québec ».

Lorsque les questions touchent le titre de Couche-Tard en Bourse, les acquisitions ou les résultats financiers, elle les relaie au vice-président et chef de la direction financière, Raymond Paré.

Évidemment, il y a des limites à ce que Denise Deveau peut accomplir et elle l’admet. « J’ai déjà appris des choses par les médias. Couche-Tard, c’est gros. Mais même une personne à l’interne ne pourrait pas savoir tout ce qui se passe dans l’entreprise. »

Guy Versailles, porte-parole de la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP), lui donne raison. Les équipes à l’interne ne peuvent pas tout faire. De plus, « personne n’est bon dans tout. Il faut rester ouvert à l’idée d’aller chercher à l’externe des expertises d’appoint. »

Les sujets que doit traiter la relationniste de Couche-Tard sont aussi variés que nombreux : ressources humaines, marketing, publicités pour la Sloche, vols, contrebande de cigarettes, ventes de bières quand il fait chaud. Elle est convaincue qu’elle n’a pas moins accès aux informations que si elle avait un bureau dans le siège social de Laval, qu’elle n’est pas moins efficace auprès des médias.

D’ailleurs, Jacinthe Harnois se dit entièrement satisfaite des services qu’elle obtient. « Je ne sais pas pourquoi je paierais plus cher pour les services d’une grande firme. »

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