États-Unis: l’activité manufacturière se contracte de nouveau en juillet

Publié le 01/08/2023 à 10:44

États-Unis: l’activité manufacturière se contracte de nouveau en juillet

Publié le 01/08/2023 à 10:44

Par AFP

Sur les six plus grandes industries manufacturières, une seule — Produits du pétrole et du charbon — a enregistré une croissance en juillet. (Photo: 123RF)

Washington — L’activité manufacturière aux États-Unis s’est contractée en juillet, pour le neuvième mois d’affilée, en raison d’une demande toujours faible, mais un peu meilleure, cependant, qu’en juin, selon les données publiées mardi par la fédération professionnelle ISM. 

L’indice mesurant cette activité s’est redressé de 0,4 point de pourcentage par rapport à juin, et s’est établi à 46,4%.

Cela reste néanmoins inférieur à la barre des 50%, ce qui signifie que l’activité est en contraction. Lorsque l’indice est supérieur à 50%, l’activité, au contraire, est en croissance.

C’est aussi un peu moins bien qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur 46,9%, selon le consensus de Briefing.com.

Sur les six plus grandes industries manufacturières, une seule — Produits du pétrole et du charbon — a enregistré une croissance en juillet.

«La demande reste faible, mais légèrement meilleure qu’en juin, la production a ralenti en raison du manque de travail», a commenté Timothy Fiore, le responsable de l’enquête, cité dans le communiqué.

Il a également fait état de «signaux» indiquant que des mesures supplémentaires visant à réduire l’emploi pourraient être prises à court terme par les entreprises «pour mieux correspondre à la production».

Seul le secteur du pétrole et des produits liés au charbon est en croissance.

Et pour l’avenir, «alors qu’une relocalisation des réseaux d’approvisionnement et des investissements dans les capacités de fabrication (aux États-Unis) pourraient soutenir l’activité des usines, un nouveau resserrement des conditions de crédit pourrait constituer un obstacle supplémentaire à l’avenir», a commenté Rubeela Farooqi, économiste pour High Frequency Economics.

La demande, en effet, pâtit des mesures prises par la banque centrale américaine (Fed) pour faire baisser la forte inflation. Elle cherche ainsi à faire ralentir l’activité économique, pour desserrer la pression sur les prix.

Pour cela, elle relève ses taux directeurs depuis mars 2022. En conséquence, les banques proposent des crédits à des taux plus élevés aux ménages et aux entreprises, moins enclins alors à consommer ou investir. La Fed a procédé mercredi à une 11e hausse.

Cette politique porte ses fruits: l’inflation a fortement ralenti en juin aux États-Unis, à 3,0% sur un an, selon les indices CPI et PCE. L’inflation CPI pour juillet sera publiée le 10 août.

Et la récession, qui semblait inéluctable il y a quelques mois, semble désormais pouvoir être évitée. Les économistes de la Fed viennent de retirer ce risque de leurs prévisions, prévoyant toutefois «un ralentissement notable de la croissance».

 

 

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