É.-U: recul de la production industrielle en juin, dans tous les secteurs

Publié le 18/07/2023 à 10:20

É.-U: recul de la production industrielle en juin, dans tous les secteurs

Publié le 18/07/2023 à 10:20

Par AFP

La plus forte baisse concerne la production de services d’utilité publique (eau, électricité), qui chute de 2,6%, tandis que la production manufacturière recule de 0,3%, et la production minière de 0,2%. (Photo: 123RF)

Washington — La production industrielle aux États-Unis a de nouveau reculé en juin, pour le deuxième mois d’affilée, une baisse qui concerne l’ensemble des catégories, de l’électricité à l’automobile, en passant par l’habillement, les entreprises tentant d’adapter leur production au ralentissement de la demande.

Le recul de la production industrielle est de 0,5% par rapport à mai, selon les données publiées mardi par la banque centrale américaine (Fed).

Cela a déçu les analystes, qui anticipaient une production stable, selon le consensus de Briefing.com. Et par rapport à juin 2022, le recul est de 0,4%.

L’indice mesurant cette production s’est établi à 102,2% de sa moyenne de 2017.

La plus forte baisse concerne la production de services d’utilité publique (eau, électricité), qui chute de 2,6%, tandis que la production manufacturière recule de 0,3%, et la production minière de 0,2%.

Cependant, «la plupart des principaux groupes de marchés ont affiché des baisses en juin», précise la Fed, qui relève entre autres «des baisses notables de la production d’appareils électroménagers, de meubles et de tapis (3,8%) et de voitures et pièces détachées automobiles (3,6%)».

L’habillement, l’alimentation, ou encore le tabac sont également concernés. Les équipements de défense et spatiaux tirent cependant leur épingle du jeu, et «ont affiché le seul gain de 1,5% ou plus».

Le taux d’utilisation des capacités industrielles recule à 78,9%, ce qui est inférieur de 0,8 point de pourcentage à la moyenne calculée entre 1972 et 2022.

«La majeure partie du secteur manufacturier reste dans un état déplorable, et nous voyons peu de signes d’aide à l’horizon», analyse l’économiste Ian Shepherdson, de Pantheon Macreconomics, qui ajoute que «les dépenses d’investissement intérieures aux États-Unis, quant à elles, souffrent du poids de coûts d’emprunt nettement plus élevés».

La Fed en effet, relève depuis mars 2022 son taux directeur, pour lutter contre la forte inflation. Cela renchérit le coût du crédit pour les ménages et les entreprises.

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