Immobilier : mise en garde pour le gouvernement Harper

Publié le 11/02/2010 à 07:35

Immobilier : mise en garde pour le gouvernement Harper

Publié le 11/02/2010 à 07:35

Par La Presse Canadienne

Les économistes de quatre des grandes banques du Canada sont inquiets du secteur immobilier. Photo : Bloomberg

D'importants économistes canadiens estiment que le gouvernement fédéral devrait éviter d'intervenir de façon importante et se contenter de procéder à de légers ajustements pour faire face aux craintes d'une surchauffe du marché immobilier canadien.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, et la Banque du Canada ont dit craindre que les Canadiens s'endettaient trop au moment de l'achat d'un logement, dette qui pourrait être difficile à assumer lorsque les taux d'intérêt augmenteront.

Les économistes affirment cependant que certaines des solutions qui sont évoquées à l'approche du dépôt du budget par M. Flaherty le 4 mars _ doubler la mise de fonds initiale minimale pour la faire grimper à 10 pour cent, ou encore faire passer de 35 à 30 pour cent la durée maximale de la période d'amortissement _ pourraient causer davantage de tort que de bien.

Avery Shenfeld, économiste en chef chez Marchés mondiaux CIBC, a estimé mercredi que la situation actuelle réclamait une "intervention chirurgicale mineure" et non pas un coup de pioche.

Derek Holt, économiste à la Banque Scotia, a de son côté indiqué qu'une intervention radicale pourrait provoquer un effondrement des prix des domiciles et secouer la confiance des consommateurs, facteur clé de la reprise économique, pour le moment encore fragile.

Bien que les économistes de quatre des grandes banques du Canada ne s'entendent pas quant à l'ampleur du problème, ils s'accordent à dire qu'il y a lieu de s'inquiéter.

La plupart d'entre eux estiment notamment que les prix des logements sont de 10 à 15 pour cent trop élevés, en grande partie parce que la construction de nouveaux domiciles a cessé durant la récession, ce qui a eu pour effet de diminuer le nombre de logements disponibles, et aussi en raison des faibles taux d'intérêt sans précédent qui attirent de nouveaux acheteurs sur le marché.

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