Coup de froid sur le marché des chalets


Édition du 24 Mai 2014

Coup de froid sur le marché des chalets


Édition du 24 Mai 2014

Des acheteurs inquiets en Estrie et en Montérégie

Dans les Cantons-de-l'Est, un grand territoire de villégiature apprécié pour ses paysages bucoliques, ses routes gourmandes et la rareté des mouches noires, on assiste là aussi à un rééquilibrage qui n'a rien de comparable à ce que l'on voit dans les Laurentides et Lanaudière.

«On sent que les gens achètent moins avec le coeur qu'avec la raison. Ils sont mieux informés, plus prudents. C'est plus difficile que les années passées, mais le marché n'est pas mort pour autant», observe Guy Madore, courtier immobilier chez Remax D'abord, à Magog.

Au début de mai, parmi les sept propriétés vendues depuis janvier sur les rives du lac Memphrémagog, soit autant que l'année dernière à pareille date, deux propriétés riveraines ont été vendues sous l'évaluation municipale et une a été vendue pour la moitié du prix demandé... deux ans plus tôt. Il faut dire que le prix initial de cette dernière propriété frisait les 7 M$ !

La MRC Memphrémagog qui, en plus de Magog, comprend des villes comme Eastman, North Hatley, Orford et Saint-Benoît-du-Lac, affiche pour les quatre premiers mois de 2014 une baisse des ventes de 4 % comparativement à l'an dernier. Les ventes de copropriétés situées au bord de l'eau ou à proximité de la montagne a baissé de 17 % en 2013. Résultat : Magog-Orford compterait actuellement plus de 200 condos sur le marché. «Il vient un moment où ça devient trop, juge Guy Madore. Plus il y en a, moins le vendeur a de marge de manoeuvre.»

Plus près de Montréal, la Montérégie commence aussi à connaître les conséquences d'un repli des acheteurs. L'an dernier, le territoire de la MRC Brome-Missisquoi, qui regroupe les municipalités de Sutton, Lac-Brome et Dunham, entre autres, a subi une baisse importante de son activité immobilière. Après des années de croissance ininterrompue, le volume des ventes de propriétés unifamiliales a chuté de 12 % et celles des copropriétés, de 18 %.

L'année 2014 se passe mieux malgré des ventes qui continuent de décliner. Mais là aussi, on commence à souffrir de l'offre excédentaire de propriétés invendues des dernières années, laquelle se heurte en plus, maintenant, à la multiplication de nouveaux projets de maisons neuves, analyse Marie Dubois, courtière du Groupe Sutton à Bromont.

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