Trudeau dit qu’il y a eu plus qu’un bonjour superficiel avec Xi Jinping à l’APEC

Publié le 17/11/2023 à 16:12

Trudeau dit qu’il y a eu plus qu’un bonjour superficiel avec Xi Jinping à l’APEC

Publié le 17/11/2023 à 16:12

Par La Presse Canadienne

Les deux dirigeants ont eu une brève rencontre jeudi lorsqu’ils se sont tenus coude à coude pour la photo de famille au sommet de l’APEC à San Francisco. (Photo: La Presse Canadienne)

Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu’il avait eu plus à dire au président chinois Xi Jinping qu’un simple bonjour superficiel lors du rassemblement annuel de la Coopération économique Asie−Pacifique (APEC) qui se déroule à San Francisco. 

M. Trudeau a dit avoir fait valoir à Xi Jinping qu’il était important que leurs deux pays maintiennent leurs lignes de communication ouvertes.

Il a dit qu’il était essentiel que le Canada et la Chine continuent de travailler à la création de ce que M. Trudeau appelle un dialogue constructif.

Les deux dirigeants ont eu une brève rencontre jeudi lorsqu’ils se sont tenus coude à coude pour la photo de famille au sommet de l’APEC à San Francisco.

Xi Jinping et le président américain Joe Biden ont été au centre des discussions au sommet toute la semaine après leur réunion de quatre heures étroitement surveillée mercredi.

M. Trudeau a dit considérer cette réunion comme un développement important et positif non seulement pour les relations entre les États−Unis et la Chine, mais aussi pour le monde dans son ensemble.

Questionné par les journalistes sur l’absence d’une rencontre bilatérale entre le Canada et la Chine à l’occasion de ce sommet, M. Trudeau a dit avoir eu «un bon échange avec M. Xi, mais l’important, c’est d’avoir une approche avec nos ministres, nos différents diplomates, pour recommencer à avoir des engagements constructifs».

«Je crois que les gens comprennent à quel point on a eu des défis importants et des différends dans nos relations avec la Chine au cours des dernières années. Et il y a un processus et un engagement graduel et continu qui est en train de se faire, vers, je l’espère, une rencontre éventuelle, mais je ne pense pas qu’on est à ce point−là maintenant», a déclaré M. Trudeau.

«Il y a tellement de défis importants dans le monde, qu’il va falloir qu’on essaie de travailler même avec des gens avec lesquels on est en désaccord, et avec la Chine, il y a des enjeux sur lesquels on peut travailler ensemble», a-t-il ajouté. Il a donné l’exemple de la COP15 à Montréal, «où on a pu travailler avec la Chine pour mettre un encadrement extrêmement ambitieux sur la protection de la biodiversité pour des décennies à venir».

 

Reprise des communications entre les deux armées 

Le président des États−Unis, Joe Biden, a passé quatre heures avec son homologue chinois mercredi pour tenter d’apaiser les tensions persistantes.

Les deux dirigeants ont convenu de reprendre les communications entre leurs armées respectives et sont parvenus à un accord préliminaire sur la limitation du flux de fentanyl vers les États−Unis.

Les relations entre les États−Unis et la Chine ont été mises à l’épreuve en 2022 lorsque Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, s’est rendue à Taiwan. Mais les choses sont devenues carrément glaciales l’été dernier après qu’un ballon−espion chinois a été repéré dérivant dans l’espace aérien nord−américain.

Les relations entre le Canada et la Chine n’ont pas non plus été vraiment chaleureuses au cours des dernières années. Pékin a détenu les citoyens canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig pendant près de trois ans, une mesure largement considérée comme des représailles à la détention par le Canada de Meng Wanzhou, dirigeante de la multinationale chinoise Huawei, au cours de la même période.

La Chine a imposé des interdictions pluriannuelles sur les importations canadiennes de viande et de canola, invoquant des inquiétudes concernant des parasites non spécifiés. Et un an après que le gouvernement canadien eut qualifié la Chine de force perturbatrice mondiale et déclaré Pékin responsable de tentatives d’ingérence étrangère, le gouvernement chinois a laissé le Canada de côté en assouplissant les restrictions sur les voyages de groupe.

«Nous avons toujours été très, très clairs, depuis des années, sur nos préoccupations concernant l’ingérence étrangère, et nous allons continuer à faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité des Canadiens, a déclaré M. Trudeau, vendredi. Dans le même temps, nous devons rechercher des moyens constructifs pour nous impliquer dans l’économie mondiale, et la Chine reste un acteur important.»

En septembre, Ottawa a nommé Marie−Josée Hogue, juge à la Cour d’appel du Québec, pour diriger une enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les processus électoraux fédéraux et les institutions démocratiques, avec un mandat qui cible la Chine, la Russie et d’autres États étrangers ou acteurs non étatiques.

Plus tôt cette année, le député conservateur Michael Chong a témoigné devant un comité du Congrès aux États−Unis sur ses expériences en tant que cible des campagnes de coercition et de désinformation chinoises.

James McCarten, La Presse Canadienne

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