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Le gouvernement grec a soumis jeudi au Parlement un budget 2011 prévoyant une réduction du déficit de 5 milliards d'euros (6,9 milliards $ CAN) pour le ramener à 7,4 pour cent du produit intérieur brut (PIB), contre 9,4 pour cent prévus pour cette année.
Le projet comprend des coupes dans les coûts opérationnels et les salaires du secteur public, la santé et la défense. Le gouvernement veut également porter la tranche la plus basse de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) de 11 pour cent aujourd'hui à 13 pour cent.
Toutefois, la TVA sur l'industrie touristique, vitale pour l'économie grecque, et sur les médicaments sera réduite, passant de 11 pour cent actuellement à 6,5 pour cent.
DOSSIER : La Grèce sous pression
"C'est un budget difficile qui s'inscrit dans le sillage de l'année précédente, qui poursuit l'effort entrepris quand le pays ne pouvait plus emprunter sur le marché, qui s'efforce de maintenir la création d'emploi et la croissance", a déclaré le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, lors d'une conférence de presse.
La Grèce avait initialement tablé sur une réduction du déficit budgétaire de 1,5 milliard d'euros (2,1 milliards $ CAN) en 2001 mais cet objectif a été relevé à 5 milliards après que l'Union européenne eut révisé à la hausse l'estimation du déficit 2009, à 15,4 pour cent contre 13,6 pour cent. De ce fait, la projection pour 2010 a été révisée aussi, à 9,4 pour cent contre 8,1 pour cent initialement.
L'économie grecque est sous tutelle depuis que le pays s'est vu accorder en mai dernier un prêt de 110 milliards d'euros (152,5 milliards $ CAN) sur trois ans par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) pour éviter la faillite.
Sans cela, la Grèce n'aurait pas pu honorer les échéances de sa dette. En contrepartie, le gouvernement a pris des mesures d'austérité radicale, réduisant notamment les salaires du secteur public et augmentant les impôts.
M. Papaconstantinou a assuré que le projet de budget 2011 garantirait la réalisation des objectifs. Il prévoit notamment une économie de 2,1 milliards d'euros (2,9 milliards $ CAN) sur la santé. Le ministre a par ailleurs souligné que le gouvernement avait réduit le déficit de 6 points de pourcentage cette année alors qu'il visait 5,5 points.
