La «mauvaise dette» du Québec réduite de moitié en 2026

Publié le 30/03/2010 à 17:00

La «mauvaise dette» du Québec réduite de moitié en 2026

Publié le 30/03/2010 à 17:00

Photo : lesaffaires.com

En utilisant les revenus de hausses des tarifs d’électricité pour accroître sa contribution au Fonds des générations, Québec s’attaque à l’épineux problème de la dette provinciale, qui devrait commencer à baisser de façon durable en proportion du PIB à partir de 2014, selon les projections du gouvernement.

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Dans son premier budget, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, annonce une hausse graduelle du prix de l’électricité provenant du bloc patrimonial une fois que l’équilibre budgétaire sera atteint, soit en 2014, et ce jusqu’à ce que cette augmentation atteigne 1 cent par kilowattheure en 2018.

L’argent récolté devrait permettre à terme au gouvernement de contribuer au Fonds des générations à hauteur de 1,6 milliard de dollars de plus par année, et de réduire l’importance de la dette par rapport au produit intérieur brut du Québec.

Dans sa nouvelle cible de réduction de la dette, le gouvernement se fixe l’objectif de faire baisser à 45% le ratio dette-PIB en 2026. Ce ratio se situe à l’heure actuelle à 53,2%.

Quand on y ajoute la part de la dette fédérale qui revient au Québec, ce ratio s’élève aujourd’hui à 94,5%. Cela place le Québec dans le groupe des États les plus endettés du monde, derrière le Japon, l’Italie, la Grèce et l’Islande.

Le gouvernement veut également réduire de moitié d’ici 2026 le ratio actuel de dette représentant les déficits cumulés en pourcentage du PIB, en le faisant passer de 35,4% à 17%. Il s’agit d’une mesure de la « mauvaise dette », qui sert à financer des dépenses courantes et qui équivaut en quelque sorte au solde impayé d’une carte de crédit.

La « bonne dette », à l’inverse, sert à financer des actifs durables comme des centrales hydroélectriques, les routes, les écoles et d’autres infrastructures.

En choisissant d’augmenter sa contribution au Fonds des générations plutôt que de rembourser directement la dette accumulée, le gouvernement fait le pari que la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui gère l’actif des Fonds des générations, sera en mesure de générer des rendements supérieurs aux taux d’intérêt payés sur la dette, et ainsi de réduire plus rapidement son importance.

Il faut cependant espérer que la Caisse soit plus heureuse dans sa gestion de l’actif du Fonds des générations que dans les dernières années.

En 2006-2007, le rendement du Fonds des générations avait été de seulement 0,99% et en 2007-2008, de 1,6%. En 2008-2009, il s’établi à -21,9%.

 

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