La FTQ se mobilise et exige que l'on repousse l'équilibre budgétaire

Publié le 04/01/2015 à 16:43

La FTQ se mobilise et exige que l'on repousse l'équilibre budgétaire

Publié le 04/01/2015 à 16:43

Par La Presse Canadienne
Bataille musclée

Daniel Boyer prévient le gouvernement que ses membres sont prêts à la mobilisation. Il a fait savoir qu'en certains endroits, lors d'une tournée des régions, des syndiqués se sont dit prêts à aller "très loin".

"Certains sont prêts à défier une loi spéciale et des décrets. Dans trois ou quatre régions, des membres m'ont même demandé si j'étais prêt à aller jusqu'en prison pour défier les décisions que prendraient le gouvernement Couillard", a confié le leader syndical.

Des batailles musclées entre des syndicats et l'État québécois, surtout dans les années 1970 et 1980, avaient en bout de piste débouché sur des amendes salées pour des organisations syndicales et même des séjours en prison pour des chefs syndicaux.

Un ex-président de la FTQ, Louis Laberge, avait dû prendre le chemin des cellules de la prison d'Orsainville (maintenant le Centre de détention de Québec) en 1972 pour cause de "désobéissance civile" à la suite d'une bataille difficile avec le gouvernement Bourassa de l'époque, en faveur du 100 $ minimum par semaine pour chaque employé de l'État. Marcel Pepin, alors président de de la CSN, et Yvon Charbonneau, leader de la CEQ, avaient eux aussi goûté à la même médecine.

Mais même si la FTQ ne se fait guère d'illusions, elle invite d'emblée le gouvernement à entreprendre un dialogue.

"On veut qu'il négocie de bonne foi, a plaidé Daniel Boyer. Et il y a assez d'espace pour négocier. On est à des années-lumière en termes d'offres et de demandes. On sait qu'on devra exercer des moyens de pression pour faire valoir le bien-fondé de nos revendications", a-t-il martelé.

Mais même si la FTQ (et la CSQ) plaide pour une ouverture de la part du gouvernement, elle prépare la guerre sur le terrain.

Des organisations syndicales ont déjà élaboré un premier jet en terme de mobilisation et ce, jusqu'en juin. Et au cours des deux prochaines semaines, des centrales peaufineront leur stratégie avec d'autres groupes de la société (associations étudiantes, groupes de femmes, écologistes, etc.) dans le cadre de la lutte contre l'austérité, a dit M. Boyer, ce qui laisse présager un semestre pour le moins "houleux".

On a pu apprendre que dans un premier temps, des travailleurs syndiqués (santé, éducation, etc.) iront faire des visites de courtoisie dans les bureaux de députés libéraux.

"On fera poliment des visites à des députés et ministres libéraux pour leur faire comprendre nos inquiétudes, nos demandes. On va les interpeller de façon démocratique", a précisé Daniel Boyer, ne souhaitant surtout pas des coups d'éclat comme le saccage à l'hôtel de ville de Montréal, survenu en août, ayant conduit à des suspensions et au congédiement d'employés municipaux.

La mobilisation se fera aussi au niveau fédéral, la centrale voulant tout faire pour empêcher la réélection du gouvernement Harper en octobre. Dans chaque circonscription, elle devrait ainsi appuyer le candidat ayant le plus de chances de battre le conservateur.

Lundi, ce sera au tour de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) à faire son bilan de l'année qui vient de prendre fin et de formuler ses perspectives pour 2015.

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