La FSE entérine la proposition de règlement sectoriel avec Québec

Publié le 22/12/2023 à 21:39

La FSE entérine la proposition de règlement sectoriel avec Québec

Publié le 22/12/2023 à 21:39

Par La Presse Canadienne

«Les questions salariales devront être réglées afin d'éviter une grève générale illimitée du Front commun en début d'année 2024», peut-on toutefois lire dans le communiqué de la FSE-CSQ. (Photo: La Presse Canadienne)

La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), affiliée à la CSQ, ainsi que l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) ont entériné la proposition de règlement sectoriel avec le gouvernement Legault dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, ont annoncé les syndicats, vendredi soir. 

De son côté, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) se prépare à un blitz, mais affirme que la grève générale illimitée «se poursuivra au retour des Fêtes». 

Le conseil fédéral de la FSE et de l'APEQ se sont réunis vendredi après-midi pour prendre connaissance de la proposition de règlement, qui a finalement été entérinée. Les syndicats ont fait valoir, par voie de communiqué, qu'ils ne divulgueront pas le contenu de cette proposition avant que les membres en prennent connaissance. 

La FSE-CSQ, qui représente 95 000 enseignants, et l'APEQ, qui représente des membres du réseau scolaire anglophone, ont affirmé dans le même document qu'ils ne qualifieront pas cette proposition «d'entente de principe» avant que les membres ne se soient prononcés à ce sujet en assemblée. 

La FSE-CSQ a indiqué sur sa page Facebook, vendredi soir, que la proposition de règlement sera présentée aux membres par les syndicats locaux au cours des prochaines semaines, à la suite de la période des Fêtes. 

«On a 50% du chemin de fait. Tout ce qui est salaire, assurances, congés parentaux, disparités régionales, ce n’est pas réglé. Et ça, il faudra attendre d’avoir ces résultats-là en front commun. Mais on peut dire qu’on a un grand pas de fait», a affirmé Josée Scalabrini, présidente de la FSE‑CSQ, dans une vidéo diffusée sur Facebook. Elle rappelle ainsi que des enjeux demeurent à la table centrale de négociation, aussi appelée intersectorielle. 

En ce qui concerne les trois priorités du syndicat, soit la composition de la classe, l’allègement de la tâche et la rémunération, «les pas qu’on a faits nous permettent de penser qu’on a atteint nos objectifs», a ajouté Mme Scalabrini, dans la même vidéo. 

Ce projet de règlement s'est concrétisé au terme de négociations qui se sont poursuivies durant la nuit dernière, a précisé le syndicat. 

La FSE-CSQ avait rejeté la dernière offre patronale cette semaine, tout comme la FAE, qui ne fait pas partie du front commun. 

La FSE-CSQ a ensuite présenté une contre-offre sectorielle «dans le but de relancer les échanges afin d'obtenir une entente avant les Fêtes». 

La proposition de règlement entre Québec et la FSE-CSQ est survenue alors qu'un rassemblement s'organisait vendredi midi devant les bureaux du premier ministre François Legault à Montréal en appui au personnel du milieu de l'éducation. 

Les organisateurs souhaitaient «bien faire comprendre au gouvernement qu'il doit arriver à une entente négociée maintenant avec les enseignant.e.s et tous ceux et celles qui travaillent dans les écoles publiques». 

Le cabinet de la ministre responsable de l'Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel a aussi fait état du projet de règlement, vendredi.

 

Blitz en vue avec la FAE 

De son côté, la FAE, dont les 66 000 membres sont en grève illimitée depuis le 23 novembre, n'est pas encore entrée dans un «blitz», «mais ça s'en vient», a assuré sa présidente, Mélanie Hubert, dans une vidéo diffusée sur Facebook vendredi en fin d'avant-midi. 

«Hier (jeudi), la partie patronale nous a conviés à un "blitz", mais dans la discussion, on a compris qu'ils cherchaient encore à restreindre les sujets qui seront au jeu pour la négociation», a expliqué Mélanie Hubert. 

La FAE se dit donc prête à s'engager dans des négociations intensives, «mais pas aux conditions imposées». 

«On a fait 22 jours de (grève générale illimitée), et ce n’est certainement pas pour nous laisser dicter notre conduite», a plaidé Mélanie Hubert. 

Plus tard vendredi, dans un communiqué, Mme Hubert a souligné que «ce qui est au jeu pour le moment, pour la FAE, ne constitue pas une entente de principe et les sujets imposés ne nous permettaient pas non plus d'atteindre une entente satisfaisante pour l'instant». 

Pour cette raison, la FAE affirme que la grève générale illimitée «se poursuivra au retour des Fêtes». 

«La Fédération et ses équipes de travail demeurent disponibles pour négocier pendant toute la période du congé des Fêtes, s'il le faut», souligne-t-on. 

Dans sa vidéo sur Facebook, la présidente de la FAE a également affirmé qu'il semble que les négociations vont «repartir assez intensivement dans les prochaines heures». 

Si elle ne connaît pas les détails de l'entente de règlement sectoriel conclue par la FSE-CSQ, la FAE compte «évaluer l'impact que cette entente aura sur (sa) propre négociation». 

«Mais ça ne change rien à nos objectifs et aux revendications qu'on portait», a déclaré Mélanie Hubert.

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