G20: le Canada est invité aux négociations pour le Partenariat transpacifique

Publié le 19/06/2012 à 19:08, mis à jour le 20/06/2012 à 06:36

G20: le Canada est invité aux négociations pour le Partenariat transpacifique

Publié le 19/06/2012 à 19:08, mis à jour le 20/06/2012 à 06:36

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Le premier ministre canadien Stephen Harper quitte le Sommet du G20, au Mexique, avec en poche une invitation à participer aux négociations en vue d'un éventuel Partenariat transpacifique, et satisfait que les autres leaders de la planète aient entendu l'appel qu'il a lancé à l'Europe de faire ce qu'il faut pour mettre de l'ordre dans ses finances.

Le sommet de deux jours, sur la péninsule de Basse-Californie, se termine mardi avec les leaders des 20 économies les plus puissantes du monde demandant à l'Europe de mettre fin au cercle vicieux des banques endettées et des pays à court de fonds.

"Les pays du G20 membres de la zone euro prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer l'intégrité et la stabilité de cette zone, pour améliorer le fonctionnement des marchés financiers et pour rompre la boucle de rétroaction entre pays souverains et banques", affirme une ébauche de communiqué qui circule au Sommet.

M. Harper a déclaré aux journalistes qu'il avait le sentiment que l'Europe passerait à l'action.

"Je suis convaincu que les leaders européens savent parfaitement ce qu'ils doivent faire", a-t-il affirmé. "Il leur faut maintenant procéder rapidement et sans hésitation pour mettre en place les mesures nécessaires."

Stephen Harper compte parmi les dirigeants qui ont le plus fortement incité l'Europe à réagir rapidement pour mettre fin à la crise budgétaire une fois pour toutes. Les appels à l'action du premier ministre ont froissé certains leaders européens, qui n'ont pas apprécié le sermon de M. Harper concernant leur santé financière. Cette frustration a éclaté au grand jour quand le président de la Commission européenne s'en est pris à ceux qui essaient de dicter sa conduite au continent, tout en refusant d'investir dans un éventuel fonds d'urgence.

"Honnêtement, nous ne sommes pas ici pour recevoir des leçons de démocratie et de gestion d'une économie, parce que l'Union européenne est un exemple dont nous pouvons être fiers, avait lancé lundi Juan Manuel Barroso. Nous ne faisons pas fi des difficultés. Nous sommes très transparents. Je souhaiterais que tous nos partenaires soient aussi transparents concernant leurs propres problèmes. Nous sommes très transparents et nous tendons la main à nos partenaires, mais nous ne sommes certainement pas ici pour recevoir des leçons."

Le premier ministre canadien a nié qu'il y avait eu dispute.

"Je pense que c'est bon d'avoir des discussions franches", a-t-il dit. "Mais il y a un très large consensus parmi les leaders européens et non européens au sujet de ce qui doit être fait."

Le Canada et les États-Unis ont refusé de verser plus d'argent au Fonds monétaire international, qui tente de constituer un fonds de 430 G$ en cas de difficultés économiques mondiales.

La crise budgétaire européenne a pesé lourd sur le sommet de Los Cabos. Les participants ont laissé échapper un soupir de soulagement, le week-end dernier, quand les électeurs grecs ont élu un gouvernement de droite qui compte maintenir le pays parmi ceux qui utilisent l'euro comme monnaie commune. La gauche radicale avait menacé de déchirer le plan de sauvetage imposé à la Grèce, ce qui aurait pu entraîner son expulsion de la zone euro.

PLUS : G20: Le Canada tente d'être admis au sein du Partenariat transpacifique

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