Le chef par intérim du Parti libéral du Canada (PLC), Bob Rae, pense que l'imposition d'une taxe sur la masse salariale n'est probablement plus le meilleur levier de financement de l'assurance-emploi au Canada.

Dans un discours qu'il doit prononcer mercredi matin devant un auditoire d'affaires au Economic Club, à Toronto, le chef libéral dira qu'une taxe imposée aux salariés et aux employeurs décourage l'embauche et nuit du même coup à la création d'emploi. Il appellera à un débat national sur cette question même s'il croit essentiel, dans une société décente, le maintien de prestations à l'égard de gens qui ont perdu leur emploi.

Le texte du discours du chef libéral a été dévoilé mardi, à Ottawa.

À Calgary mardi, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a annoncé que le gouvernement du Canada réduirait de moitié l'augmentation qu'il prévoyait pour le 1er janvier prochain de la taxe sur la masse salariale. Cette augmentation aurait permis de hausser les ponctions de 0,10 $ pour les salariés et de 0,14 $ pour les employeurs pour chaque tranche de revenu imposable de 100 $.

Bob Rae a déploré mardi à La Presse Canadienne que l'annonce du ministre Flaherty à cet effet n'allait pas aussi loin que ce qu'il aurait souhaité. Le chef libéral propose le gel, estimant que le contexte économique actuel ne favorise aucune hausse de taxe du genre.

M.Rae n'a pas précisé comment il financerait l'assurance-emploi mais il lui apparaît urgent d'identifier dans le système canadien d'imposition de taxes lesquelles découragent la création d'emploi, l'innovation et la croissance économique afin que des correctifs soient apportés.

Il propose aussi une simplification des règles fiscales en matière d'assurance-emploi.