La première liste d’indicateurs de développement durable proposée par le gouvernement du Québec est insuffisante, selon un regroupement de syndicats et d'ONG qui demande que les ministères, organismes et entreprises subventionnées par l’État aient l'obligation légale d'adopter des politiques d’approvisionnement responsable.
«Seules des lois contraignantes peuvent mener les institutions publiques et entreprises à intégrer le respect des droits des travailleurs et travailleuses et des critères environnementaux dans leurs pratiques de production et de consommation», affirme la Coalition québécoise contre les ateliers de misère, un organisme représentant des organisations syndicales, des ONG et des associations étudiantes.
Le développement durable ne peut se limiter à une application exclusivement locale, indique la Coalition. «Si d’un côté on améliore les droits des travailleurs sur un territoire donné, mais qu’en parallèle, on délocalise les emplois défavorisés vers d’autres pays, on n’aura pas contribué à réduire le nombre de démunis, on les aura seulement déplacés. Sur le plan global et en vertu du concept même du développement durable, il faut viser l’accroissement du nombre de personnes dont les besoins essentiels sont satisfaits», ajoute la Coalition.
Publiée plus tôt cette semaine, la liste des indicateurs a été bâtie en fonction cinq catégories, humain, social, produit, financier et naturel. Chacune fait ensuite l'objet d'indicateurs spécifiques.
En savoir plus:
. la position de la Coalition: http://www.ciso.qc.ca/ateliersdemisere
. la liste des indicateurs: http://www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/indicateurs/Indicateurs_DD_Doc%20consultation_12%20juin%202009.pdf