Une nouvelle coalition veut faire de Rabaska le prochain Suroît

Publié le 29/01/2008 à 15:20

Une nouvelle coalition veut faire de Rabaska le prochain Suroît

Publié le 29/01/2008 à 15:20

Par lesaffaires.com
Le Collectif national contre le projet Rabaska vient d'être lancé afin de faire reculer le gouvernement dans le dossier du port méthanier prévu à Lévis, près de Québec. Greenpeace, Québec Kyoto, Nature Québec, le Parti québécois et le Parti Vert font partie de la vingtaine d'organisations qui forment cette coalition aujourd'hui à Québec. Le porte-parole du Collectif, Yves-St-Laurent, estime que "le gouvernement tente de justifier l'injustifiable" dans le dossier Rabaska, auquel Québec a donné son aval en octobre. Le groupe a annoncé"une série d'actions" qui viseront à convaincre le public québécois que le projet de Gaz Métro, Enbridge et Gaz de France est néfaste :"Dans un souci d'équité et de justice, le Québec doit placer les droits humains et environnementaux au sommets des priorités et préserver la démocratie", a précisé M. St-Laurent. Du même souffle, le porte-parole a écorché le rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qu'il a dénoncé comme"complaisant". Le Collectif réclame qu'un mandat soit donné à la Régie de l'énergie afin d'évaluer le gaz naturel au Québec de façon holistique, plutôt que projet par projet. Le projet Rabaska attend actuellement l'approbation environnementale du gouvernement fédéral. Par ailleurs, l'Union des producteurs agricoles est actuellement en cour afin de contester la légalité de la décision du gouvernement de dessaisir la Commission de protection du territoire agricole du Québec du dossier. Rappelons qu'un autre projet de port méthanier, à Gros-Cacouna, a été reporté par les deux promoteurs (Petro-Canada et Transcanada) jusqu'en 2012 à cause d'une hausse importante des coûts prévus, qui seraient passés de 660 millions $ à 1 milliard $. Fort de leur succès dans le dossier de la centrale électrique au gaz naturel du Suroît, les groupes écologistes et leurs alliés politiques veulent explicitement répéter l'expérience afin de faire reculer le gouvernement dans le cas de Rabaska. Or une différence importante existe entre les deux cas. Plutôt que de produire de l'électricité avec le gaz naturel liquéfié qui serait importé dans le cadre de Rabaska, celui-ci servirait plutôt à des fins de chauffage et de procédés industriels. Les promoteurs expliquent que le gaz supplémentaire de Rabaska remplacerait celui actuellement acheté de l'Ouest canadien. Les écologistes rétorquent que rien ne garantit que ce gaz servira effectivement à remplacer le gaz canadien, et ils craignent qu'il soit exporté vers les États-Unis. Une conférence de presse du Collectif est prévue mardi prochain à Montréal.

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