«Trop tôt» pour dire que l'inflation a culminé, selon une responsable de la Fed

Publié le 31/08/2022 à 09:06, mis à jour le 31/08/2022 à 09:28

«Trop tôt» pour dire que l'inflation a culminé, selon une responsable de la Fed

Publié le 31/08/2022 à 09:06, mis à jour le 31/08/2022 à 09:28

Par AFP

«La Fed a encore du travail à faire pour maîtriser l'inflation», a souligné la présidente de la Fed de Cleveland. (Photo: 123RF)

Dayton — «Il est bien trop tôt pour conclure que l'inflation a atteint son point culminant», a averti mercredi une responsable de la banque centrale américaine (Fed), qui anticipe de nouvelles hausses des taux directeurs, pour les amener au-dessus de 4% début 2023.

«Mon point de vue actuel est qu'il sera nécessaire de relever les taux directeurs jusqu'à un peu au-dessus de 4% au début de l'année prochaine et de les maintenir à ce niveau», a déclaré Loretta Mester, présidente de la Fed de Cleveland, lors d'un discours à la chambre de commerce de Dayton (Ohio).

Face à une inflation au plus haut depuis 40 ans, mais qui a cependant ralenti en juillet, à 8,5% sur un an, selon l'indice CPI, la Fed relève progressivement ses taux directeurs depuis le mois de mars.

Cela augmente les taux d'intérêt des crédits accordés par les banques commerciales à leurs clients particuliers et entreprises, afin de provoquer un ralentissement volontaire de l'économie, pour desserrer la pression sur les prix.

«La Fed a encore du travail à faire pour maîtriser l'inflation», a souligné Mme Mester, qui fait partie en 2022 des membres votants du comité monétaire de la Fed, organe de décision de l'institution. Cela «entraînera une transition économique» vers une croissance plus lente, ainsi qu'un «ralentissement de la croissance de l'emploi et une hausse du taux de chômage».

Cependant, malgré les deux trimestres consécutifs de contraction du PIB qu'a connu le pays au premier semestre 2022, «je ne crois pas que l'économie américaine soit actuellement en récession, car le marché du travail reste très solide», a-t-elle précisé.

Le marché de l'emploi a retrouvé en juillet son niveau pré-COVID-19, avec un taux de chômage à 3,5%, quand tous les emplois qui avaient été détruits sont désormais recréés. Les chiffres d'août seront publiés vendredi.

«Bien qu'il y ait une incertitude considérable, je m'attends actuellement à ce que l'économie américaine renoue avec la croissance au second semestre de l'année, mais pour cette année dans son ensemble et pour l'année prochaine, je m'attends à ce que la croissance soit bien en deçà de 2%», a encore souligné la présidente de la Fed de Cleveland.

Le président de la Fed, Jerome Powell, avait averti vendredi que la lutte contre l'inflation serait douloureuse, mais qu'y renoncer serait encore plus dommageable pour l'économie.

Les taux directeurs de la Fed se situent dans la fourchette de 2,25 à 2,50%.

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