Troisième jour de grève au RTC: une situation «chaotique» déplorée

Publié le 03/07/2023 à 17:42

Troisième jour de grève au RTC: une situation «chaotique» déplorée

Publié le 03/07/2023 à 17:42

Par La Presse Canadienne

Le Réseau de transport de la capitale dessert une population de 580 000 habitants. (Photo: La Presse Canadienne)

Si le gouvernement n’inclut pas à nouveau le transport en commun dans les services essentiels, il n’y a pas que la Ville de Québec qui sera aux prises avec «une situation chaotique» lors d’une grève des employés d’une société de transport collectif, prévient le maire de la capitale, Bruno Marchand.

Aucun service essentiel n’est assuré par le Réseau de transport de la Capitale (RTC) après que le Tribunal administratif du travail eut décidé que la santé et la sécurité du public ne sont pas mises à risque par la grève, une décision fustigée par l’élu qui, au troisième jour de grève, parle déjà d’une situation qui n’est «plus viable» et «très problématique».

«Cette question−là des services essentiels, elle est surréelle, a-t-il déclaré lors d’un point de presse, lundi. Qu’aujourd’hui, on n’ait pas de système de transport collectif qui puisse être assuré comme service essentiel, c’est problématique.

«Pourtant pendant la pandémie, c’était considéré comme un service essentiel, a aussi rappelé M. Marchand. Deux ans plus tard, ça ne l’est plus. Le gouvernement doit faire un travail différemment avec sa loi, c’est sûr.»

De nombreux citoyens ont besoin du service pour se rendre à l’hôpital pour des rendez−vous médicaux, pour aller chercher leurs médicaments à la pharmacie, pour faire leur épicerie ou tout simplement pour se rendre au travail, affirme le maire.

S’il est trop tard pour la Ville de Québec, qui doit désormais composer avec «un rapport de force débalancé de façon importante», un changement à la Loi modifiant le Code du travail concernant le maintien des services essentiels dans les services publics et dans les secteurs public et parapublic permettrait d’éviter à d’autres municipalités de subir le même sort.

«Que le transport en commun ne soit pas reconnu comme un service essentiel, ça piège les citoyens qui en ont besoin et nous, on a les mains liées avec une absence de service qui rend la situation encore plus chaotique», a indiqué M. Marchand.

«Le cas d’espèce qu’on vit ici ne sera pas unique à Québec, a-t-il renchéri. Longueuil, Laval, Lévis ou Montréal, d’autres villes, comme Rimouski, qui ont des services de transport en commun, vont se retrouver dans la même situation si les employés des sociétés de transport décident de faire la grève.» 

Reprise des négociations

Le RTC et le syndicat des chauffeurs doivent se rejoindre à la table des négociations mardi matin dans l’espoir d’en arriver à une entente. 

La présidente du RTC, Maude Mercier−Larouche, se dit confiante d’en arriver à une entente. «On n’est pas campés dans nos positions, à l’heure actuelle, a-t-elle indiqué lors du point de presse de lundi. Il y a toujours une volonté de poursuivre nos négociations et d’en arriver à une entente.»

Sans entrer dans les détails, la présidente a cependant confirmé que les négociations achoppent quand vient le temps de discuter des hausses salariales souhaitées par les chauffeurs.

Or, Québec n’est pas prête à consentir à cette demande. La capacité de payer des contribuables doit être prise en considération, ont indiqué Mme Mercier−Larouche et M. Marchand.

«L’enjeu, ce n’est pas de juger si les demandes de nos chauffeurs sont folles ou ne sont pas folles, c’est de trouver un équilibre entre notre capacité de payer, en fonction de nos budgets et notre capacité de donner à nos chauffeurs le salaire qu’ils méritent et auquel ils ont droit», a nuancé le maire, rappelant que la Ville de Québec est «celle qui contribue le plus financièrement à son réseau de transport collectif».

«Quand l’opposition nous dit de payer, qu’on peut régler le conflit en claquant des doigts et en déliant les cordons de la bourse, c’est choisir que les citoyens paient sans se demander si c’est réaliste», a-t-il ajouté.

Samedi, 935 chauffeurs d’autobus du RTC ont déclenché la grève. 

Seuls les services du transport adapté, Flexibus et àVélo sont disponibles pendant la grève, alors que des usagers tentent de s’entraider sur les réseaux sociaux pour se déplacer. De plus, le très fréquenté Festival d’été de Québec s’amorcera jeudi.

Le Réseau de transport de la capitale dessert une population de 580 000 habitants.

 

 

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