Stephen Harper persiste et signe
Publié le 07/09/2007 à 08:40
Le premier ministre Stephen Harper a profité d'un discours au forum de l'Asie-Pacifique (APEC), à Sydney, en Australie, pour vanter l'approche canadienne en matière de réduction des gaz à effet de serre. Radio-Canada rapporte ce matin que, devant plus d'une centaine de représentants du milieu des affaires de l'APEC, M. Harper a affirmé que le Canada pouvait montrer l'exemple dans ce domaine. Il a vanté l'approche canadienne, qui fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre tout en limitant l'impact des mesures environnementales sur l'économie. Le premier ministre Harper soutient depuis longtemps que l'atteinte des objectifs du protocole de Kyoto, soit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 6% par rapport à leur niveau de 1990, d'ici 2012, aurait un impact important sur l'économie canadienne. Le plan présenté par son gouvernement prévoit un échéancier moins serré et des cibles moins ambitieuses, ce qu'ont dénoncé plusieurs groupes environnementalistes et les partis d'opposition, souligne la Société d'État. De son côté, le quotidien La Presse écrit que le premier ministre canadien a invité les dirigeants de l'APEC à s'entendre sur un nouvel accord de réduction des émissions de gaz à effet de serre post-Kyoto. «Le Canada veut être un leader mondial dans la lutte contre les changements climatiques et le développement d'énergies propres. J'espère que ce sommet aidera à jeter les fondations d'un nouveau protocole international post-2012, un nouveau régime juste et flexible qui conviendra à tous les pays et qui entraînera de véritables actions efficaces contre le réchauffement climatique», a soutenu M. Harper. La Presse indique toutefois que cet appel lancé par le premier ministre risque toutefois d'être rejeté par la Chine, l'un des plus importants pollueurs de la planète et l'un des pays qui n'a pas signé le protocole de Kyoto. Débarqué jeudi à Sydney, le président chinois Hu Jintao a clairement fait savoir que tout plan d'action contre les changements climatiques doit être élaboré par les Nations unies, et non pas par les pays membres de l'APEC. Depuis son arrivée au pouvoir, M. Harper fait savoir à qui veut l'entendre que le Canada ne respectera pas ses obligations fixées par le protocole de Kyoto d'ici 2012, note le quotidien montréalais.