Sortir la consommation responsable de son ghetto

Publié le 21/06/2007 à 10:04

Sortir la consommation responsable de son ghetto

Publié le 21/06/2007 à 10:04

Par lesaffaires.com
Pour beaucoup de consommateurs, acheter bio et équitable demeure le propre des "granos". Ce cliché explique en partie pourquoi ces produits n'occupent que 2 % du marché. C'est ce qui ressort d'un sondage pancanadien réalisé par Léger Marketing pour le compte d'Équiterre. Outre certains préjugés, le prix plus élevé et le flou entourant les multiples appellations contribuent à freiner l'intégration des produits responsables dans les habitudes de monsieur et madame tout le monde. Même si la certification biologique est réglementée au Québec, le grand nombre d'appellations et de logos complique le choix des consommateurs. Alors que le Québec est la seule province canadienne où l'appellation biologique est réglementée, cette distinction ne se transpose pas en une consommation plus importante dans la Belle province, souligne Frédéric Paré, coordonnateur du programme Agriculture écologique chez Équiterre. Plus que d'acheter bio et équitable, 77 % des 1662 Canadiens interrogés se sont dits intéressés à acheter des producteurs locaux. Une proportion similaire (72 %) affirme même être prête à payer plus cher. Des appellations comme "Canada de fantaisie","Canada no.1" et"Produit du Canada" contribuent toutefois à semer la confusion chez le consommateur. Rendre les produits plus accessibles Équiterre fait appel aux gouvernements afin d'éliminer les obstacles importants qui demeurent à la consommation responsable. Le groupe de pression voudrait notamment que l'État assume les frais reliés à la certification des aliments biologiques. Cela pourrait potentiellement permettre de baisser le prix des produits biologiques, qui représente le principal frein pour les consommateurs. Par la nature même de l'agriculture biologique, ces produits vont toutefois demeurer plus dispendieux. C'est pourquoi Équiterre demande également au gouvernement de mettre sur pied une campagne d'information, de concert avec la société civile, afin de démystifier l'achat responsable. Enfin, une mesure volontaire d'accréditation des commerces de détail qui se démarquent sur le plan de la vente d'aliments responsables pourrait être élaborée par les ONG œuvrant dans ce domaine. Pour aller plus loin : http://www.equiterre.qc.ca/agriculture/pdf/Etude07_RAPPORTFINAL.pdf Étude http://www.cyberpresse.ca/article/20070621/CPENVIRONNEMENT/706210476/6108/CPENVIRONNEMENT La Presse

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