Raffinerie Shell: une bataille de relations publiques

Publié le 16/06/2010 à 12:02

Raffinerie Shell: une bataille de relations publiques

Publié le 16/06/2010 à 12:02

Par Jean-Paul Gagné

Blogue. La saga qui entoure le sort de la raffinerie de Shell à Montréal-Est n’est rien d’autre qu’une bataille de relations publiques.

1. Shell a décidé de fermer sa vieille raffinerie. Celle-ci est inefficace et a souvent été victime de bris, sans doute parce que l’entretien a été réduit au minimum. Le profit d’abord, comme ce fut le cas pour BP dans le Golfe du Mexique avec la plateforme Deepwater Horizon. On a tout simplement maintenu cette raffinerie le plus longtemps possible, mais sans espoir quant à sa survie.

Pour atténuer le choc, Shell a laissé entendre qu’elle pourrait la vendre si une offre sérieuse se présentait. Il faut décoder que la multinationale n’en veut pas, car ce serait ouvrir le marché à un concurrent. Elle veut garder des réservoirs pour alimenter son réseau de distribution d’essence et d’autres détaillants.

2. Les employés, représentés par leur syndicat, la ville de Montréal-Est et d’autres intervenants font pression pour que la raffinerie reste ouverte. Cela se comprend. Des milliers d’emplois directs et indirects sont en jeu et des salaires importants en dépendent, sans compter qu’elle est un des plus importants employeurs et un des plus gros propriétaires fonciers de l’Est de Montréal.

3. Le gouvernement du Québec a joint la parade, car il n’a pas intérêt lui non plus à perdre cet important employeur et contribuable corporatif.

Le sort en est jeté

Parmi tous ces acteurs, le plus convaincu est certainement Shell, car sa décision est prise. Dans l’ensemble des actifs que celle-ci possède à travers le monde, la vieille raffinerie de Montréal-Est ne pèse pas lourd. Elle est plutôt devenue une épine au pied qu’il faut retirer le plus rapidement possible.

Les acteurs les persévérants sont les employés, la ville et leurs alliés. Ce sont eux qui ont le plus à perdre.

L’acteur le plus résigné est le gouvernement. Sa préférence est évidemment qu’un acheteur sérieux se pointe et que la raffinerie reste ouverte.

Mais, à la fin, il pliera l’échine, car il ne fait pas le poids face à Shell et il serait trop hasardeux pour lui d’investir dans cette vieille raffinerie.

Québec a appris des expériences passées qu’il y a peu à espére des tentatives de relance d’installations manufacturières en perdition.

Voilà pourquoi, le sort m’apparaît jeté, quant à la survie de la vieillerie de Shell à Montréal-Est.

 

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