Québec: la chambre de commerce dévoile ses priorités

Publié le 17/09/2013 à 16:50, mis à jour le 13/11/2013 à 15:07

Québec: la chambre de commerce dévoile ses priorités

Publié le 17/09/2013 à 16:50, mis à jour le 13/11/2013 à 15:07

La Chambre de commerce et d’industrie de Québec fait de la création d’entreprises et de l’internationalisation des entreprises sa principale priorité dans sa vision économique 2025.

Avec en mains le diagnostic économique de la firme KPMG-SECOR, dont Les affaires avait obtenu copie en août, la CCIQ a peaufiné sa stratégie pour les prochaines années, afin de maintenir Québec dans les championnes de la croissance au pays.

Si la diversité économique est un atout, comme le haut taux d'emploi, la faiblesse du taux entrepreneurial dans la région de Québec, à 3,9 entreprises par habitant par rapport à 4,6 à Montréal et 5,7 à Toronto, est un enjeu économique de taille pour l’avenir de la région.

De même, seulement 40% des entreprises de Québec exportent plus de 50% de leurs ventes hors de la province alors que cette proportion est de 52% dans le reste de la province.

«Il faut que ce soit dans l’ADN de l’entreprise d’aller à l’international. C’est comme ça qu’on va créer de la richesse», estime le président et chef de la direction de la CCIQ, Alain Kirouac.

Le deuxième enjeu pour Québec sera d’attirer et retenir une main d’œuvre compétente et bilingue. L’immigration compte pour 5,1% de la population totale, c’est deux fois plus qu’il y a dix ans, mais la CCIQ considère que c’est nettement insuffisant. À ce chapitre, le débat sur la Charte des valeurs suscite certaines inquiétudes parce que personne ne peut contrôler la perception qu’on en aura à l’étranger.

«Les gens reçoivent une certaine information, on ne sait comment ils vont l’interpréter et il ne faut pas oublier que ces gens sont sollicités par d’autres entreprises internationales ou d’autres pays. Il y a un marché de la compétence, on veut tous les meilleurs. Comment les gens vont-ils réagir à l’environnement? Il y a des inquiétudes.»

Parmi les autres sujets de préoccupation, il y a celui de l’accessibilité à la propriété, devenue difficile dans la région à cause de la hausse marquée des prix, et aussi la mobilité, en raison des problèmes de congestion routière.

D’autre part, l’étude KPMG SECOR a fait ressortir que l’attractivité de Québec pour certaines entreprises était surtout liée à des salaires plus faibles.

«Ce n’est peut-être pas une si bonne nouvelle que ça finalement, souligne Alain Kirouac. Car ça peut être difficile d’attirer des employés dans des professions ou métiers de haut niveau si les salaires sont en-deça du marché. C’est vrai aussi pour l’université.»

 

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