L'établissement a établi des ententes de double diplomation pour le deuxième cycle. Il a récemment signé un accord avec le China Scholarship Council, qui envoie chaque année 1 000 boursiers chinois faire des doctorats à l'étranger. " Être sur leur liste est une bonne occasion de recevoir des étudiants brillants ", dit Mme Lacasse.

Au troisième cycle, l'Université a mis en place un système d'exonération de droits de scolarité majorés pour les étudiants étrangers qui paient les mêmes frais que les Québécois.

Les domaines qui attirent le plus d'étudiants étrangers sont les sciences, le génie et les sciences de l'administration. " C'est la même chose pour les universités québécoises et les pays de l'OCDE. Les gens qui investissent, que ce soit les parents ou les organismes boursiers, veulent avoir un rendement très tangible de leurs investissements. On parle des possibilités d'emplois de haut niveau, bien rémunérés dans ces domaines ", affirme Mme Lacasse, qui est aussi présidente du Comité des relations internationales de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ).

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Les résidents permanents, une clientèle choyée

4 016 étudiants étrangers fréquentent l'UdeM, soit 9,3 % de sa population étudiante.

6,6 % de croissance du nombre d'étudiants internationaux cette année.

Domaines d'étude les plus populaires : sciences pures et appliquées (chimie, sciences biomédicales, mathématiques) et sciences sociales (science politique, sciences économiques, criminologie).

Pays de provenance : France, Maroc, Tunisie, Sénégal, Cameroun. Hausse de clientèle du côté du Brésil et de la Chine, surtout pour les cycles supérieurs.

Liens de partenariat, d'échange et de collaboration en recherche avec des universités.

Les résidents permanents sont une clientèle choyée par l'Université de Montréal, car ils sont plus susceptibles de rester au Québec. " Dans plusieurs pays, nos salons sont très courtisés par les étudiants qui sont dans un processus de demande de résidence permanente, entre autres au Brésil et en France ", dit Louise Béliveau, vice-rectrice à la vie étudiante et au développement durable de l'UdeM.

L'augmentation de la collaboration entre les universités et le milieu des affaires est la stratégie gagnante pour attirer plusieurs étudiants étrangers et les convaincre de rester après leurs études. " Il faut arrêter de travailler chacun de son côté. On doit plutôt entreprendre davantage de missions et d'actions communes à l'étranger afin d'accroître notre visibilité et notre pouvoir d'attraction. Nous sommes en concurrence avec le reste du monde en vue d'attirer les meilleurs candidats universitaires, ce qui se répercute sur les entreprises. L'université est la première étape d'intégration et d'attraction de futurs bons candidats pour les entreprises ", ajoute Mme Béliveau.

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Rendre explicite ce qui est implicite pour les Québécois

925 étudiants étrangers, soit 4,1 % des étudiants à temps complet.

Plus de 90 pays d'origine, principalement la France, la Tunisie, le Maroc, l'Algérie, le Sénégal et le Cameroun.

5 % de croissance par rapport à 2009.

79 % des étudiants étrangers suivent des programmes de 1er et de 2e cycles.

Programmes les plus populaires : maîtrise en administration, maîtrise en économique, baccalauréat en administration des affaires et en économie, doctorat en génie civil.

Plus de 180 accords de coopération avec des universités étrangères.

Quatre partenaires stratégiques : Universidad autonoma de Nuevo Leon (Mexique), Université de Trento (Italie), Université de Liège (Belgique), les universités de Montpellier (France).

Programmes de double diplomation : maîtrise en droit de la santé, maîtrise en Common law, maîtrise en environnement, maîtrise en écologie internationale, maîtrise en mathématiques avec cheminement biostatistique, maîtrise en statistique.

" Avant de convaincre les étudiants étrangers de s'insérer dans la société québécoise, on doit d'abord les recruter et les accueillir. Pour cela, il faut un milieu universitaire propice et une communication de renseignements avant et après leur arrivée ", dit Jocelyne Faucher, secrétaire générale et vice-rectrice aux relations internationales de l'Université de Sherbrooke.

L'Université organise une activité d'une durée de quatre ou cinq jours avant la rentrée, pour favoriser l'intégration des étudiants internationaux dans la culture des études au Québec. " Il s'agit de rendre explicite ce qui est devenu implicite pour les Québécois. Par exemple, on leur parle des travaux d'équipe que nous connaissons depuis le primaire. Pour certains étudiants d'autres cultures, le principe du travail en équipe n'est pas évident ", explique Mme Faucher.

Afin d'attirer plus d'étudiants internationaux, l'établissement organise des visites dans certaines universités étrangères. Quant aux études de troisième cycle, des collaborations entre professeurs permettent le recrutement d'étudiants dans des domaines très pointus.

ÉCOLE

POLYTECHNIQUE

Pas de frais de scolarité majorés pour les étudiants étrangers au doctorat

23,9 % des étudiants viennent de l'étranger, soit 1 596 personnes.

67 % de croissance par rapport aux effectifs étrangers de 2000. La moitié des diplômés de Polytechnique ne sont pas nés au Canada.

Pays d'origine de la majorité des étudiants étrangers au baccalauréat : France, Maroc, Tunisie et Cameroun; à la maîtrise recherche : France; au DESS : Colombie, Maroc, France; au doctorat : Iran, Chine.

Plus de 250 ententes avec des pays européens, asiatiques et sud-américains.

Programmes de cotutelle au niveau du doctorat avec des pays tels que la France, la Belgique, l'Italie, l'Australie, qui permettent un double diplôme.

Programmes d'échanges avec les grandes écoles françaises et d'autres universités européennes pour la maîtrise recherche.

Entente avec la Chine relativement à un programme de bourses offertes aux étudiants chinois au doctorat.