Pandémie de grippe : les hôtels seront transformés en hôpitaux au besoin

Publié le 31/10/2009 à 00:00

Pandémie de grippe : les hôtels seront transformés en hôpitaux au besoin

Publié le 31/10/2009 à 00:00

Les services de santé publique négocient avec des hôteliers de toutes les régions afin qu'ils acceptent de transformer leur établissement en centre hospitalier d'appoint dans l'éventualité où les urgences des hôpitaux ne suffiraient pas à la demande occasionnée par la pandémie de grippe A (H1N1).

" Ça peut devenir grave, beaucoup plus que la plupart des personnes ne veulent le croire ", a confié un membre du conseil d'administration d'un important hôpital de la région de Montréal, sous le couvert de l'anonymat.

L'Association des hôteliers du Québec a confirmé notre information, en précisant que les hôteliers étaient sollicités individuellement, selon les besoins de chaque région. La période couverte par ces ententes s'échelonne pour le moment entre le 1er novembre et le 8 février prochains.

C'est le cas, entre autres de l'hôtel Alt, membre du Groupe Germain, situé dans le Quartier Dix 30, à Brossard. L'hôtel de luxe a été désigné parmi des dizaines d'autres pour prêter main-forte à l'hôpital Charles-Lemoyne advenant le cas où la propagation de la grippe H1N1 ferait déborder l'urgence.

Plusieurs étages de l'hôtel - si ce n'est l'hôtel au complet - seraient alors réquisitionnés par les départements de santé publique de la Montérégie pour être transformés en site " non traditionnel de soins ", selon l'expression du Plan québécois de lutte à une pandémie d'influenza. Il est prévu que des patients y recevront des soins, le temps qu'il faudra pour se rétablir.

C'est le cas également de plusieurs hôtels de la chaîne Super 8, de l'hôtel Lac-Carling, dans les Laurentides, de l'Auberge des Seigneurs, à Saint-Hyacinthe, du Château Cartier, à Aylmer, et de l'hôtel Clarion, à Gatineau.

" Les malades les plus graves seront gardés à l'hôpital. Ceux qu'on enverra à l'hôtel seront ceux dont l'état est moins grave, mais suffisamment sérieux pour qu'ils restent en observation ", a confié une responsable de la santé publique du Québec.

Les hôteliers craignent pour leur réputation

William Brown, directeur général de l'Association des hôtels du Grand Montréal, affirme ne pas être au courant de l'implication d'aucun de ses membres dans ce plan d'urgence. " Je ne connais aucun hôtel qui accepterait de bloquer ses chambres et de compromettre ainsi la tenue de congrès pour une telle raison ", dit-il.

Les hôteliers visés hésitent à faire connaître leur rôle dans ce plan d'urgence piloté par le ministère de la Santé du Québec.

" Ils craignent pour leur réputation. Personne ne voudrait souffrir d'avoir voulu contribuer à cet effort collectif ", indique Danielle Chayer, directrice de l'Association des hôteliers du Québec.

Cette dernière insiste sur le fait que ce plan ne sera mis en branle qu'en cas d'extrême nécessité. Si des malades commençaient à être déplacés dans les hôtels de ses membres, c'est que l'économie de la province aurait déjà été paralysée, dit-elle.

" Personne ne sait ce qui va se passer exactement. C'est complètement nouveau comme situation. Tout le monde a une boule de cristal, mais personne ne prévoit la même chose ", dit Mme Chayer.

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